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AmericanHistory X ou GĂ©nĂ©ration X-trĂȘme au Canada, est un film amĂ©ricain sorti en 1998 rĂ©alisĂ© par Tony Kaye, avec Edward Norton et Edward Furlong dans les rĂŽles principaux. Nouveau!!: X et American History X · Voir plus » Anime. Un, Ă©galement appelĂ© parfois japanime ou japanimation, dĂ©signe une sĂ©rie d'animation ou un film d'animation en provenance du Japon. Nouveau!!: X et Enlaissant au lecteur la latitude de procĂ©der Ă  cet amalgame sans prendre le temps de vĂ©rifier ce qu'ont Ă©tĂ© la vie, le combat et la mort de Malcom X, vous occultez en rĂ©alitĂ© l'option ouverte Ă  chacun et en particulier aux opprimĂ©s noirs, blancs, maghrĂ©bins, asiatiques ou blancs (caucasiens) de lutter ensemble avec leurs compagnons de misĂšre blancs ou noirs ou autres FilmFlossin (2001) en streaming vf complet qualitĂ© hd gratuit sans illimitĂ©, [voir-hd] Flossin streaming complet vf 2001 en ligne, regarder Flossin 2001 film complet vf streaming en français. 🎬 Regarde Maintenant đŸ“„ TĂ©lĂ©charger. Flossin (2001) (Film Complet) en Ligne Gratuitement Streaming VF Entier Français Flossin - Titre original AviationAvion de Guerre Kampfflugzeug Sturrkampfflugreug Junkers Croix GammĂ©e. D'occasion: Professionnel. 12,00 EUR. Vendeur Top FiabilitĂ©. ou Offre directe. +3,00 EUR Tandisque les AmĂ©ricains balancent des films comme American History X ou The Truman Show, en France on s’accroche avec des films comme Taxi ou Kirikou. Alors que pour composer la musique de ces films, les AmĂ©ricains ont des mastodontes comme John Williams ou Philip Glass, en France c’est un peu plus laborieux En cette belle annĂ©e 1998 qui finira en Site Gratuit De Rencontre Non Payant. Depuis le dimanche 24 janvier 2016, la Fox diffuse une mini-sĂ©rie dont le titre vous est sans doute familier The X-Files, Aux FrontiĂšres du RĂ©el
 Six nouveaux Ă©pisodes a priori diffusĂ©s dans le dĂ©sordre qui constituent la suite de l’évĂ©nement phĂ©nomĂšne des annĂ©es 90. Verrouillez votre porte Ă  double tour, Ă©teignez vos portables, baissez vos rideaux, ne mangez que des conserves que vous avez vous-mĂȘme ouvertes et dites-vous bien qu’ils vous Ă©coutent. Qui ça, ils ? Ben, eux ! Retour sur la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e des dossiers classĂ©s X ». Non, posez cette boĂźte de Kleenex ! Ce n’est pas ce genre de X » là
 Le dimanche 12 juin 1994 sur M6, les tĂ©lĂ©spectateurs français plongeaient pour la toute premiĂšre fois dans l’univers complotiste des X-Files Aux FrontiĂšres du RĂ©el » chez nous, un ovni tĂ©lĂ©visuel qui proposait du jamais-vu l’image, la rĂ©alisation, le ton
 Tout relevait d’une qualitĂ© cinĂ©matographique jamais atteinte jusqu’alors. Sans parler des scĂ©narios. Certes, plusieurs Ă©pisodes suivaient la formule classique des shows du petit Ă©cran en se conformant Ă  la formule un Ă©pisode = une histoire », mais il y avait nĂ©anmoins un fil conducteur Ă  travers les neufs saisons, et parfois mĂȘme des Ă©pisodes qui Ă©taient incomprĂ©hensibles sans avoir vu les prĂ©cĂ©dents. Une chose rare pour l’époque. Oh, et une bonne VF. Encore plus rare. Cette sĂ©rie amĂ©ricaine et non pas amĂ©ricano-canadienne, contrairement Ă  ce qu’annonce la page française de Wikipedia, relatant les aventures de deux agents du FBI confrontĂ©s Ă  l’inconnu, allait changer Ă  nombreuses reprises de jour de diffusion dans notre beau pays. Mais surtout cette dĂ©ferlante de la pop culture allait s’abattre sur la France et le monde en laissant bien plus qu’un souvenir anecdotique. Zeu trouffe ize aoutte zĂšre Ancien journaliste spĂ©cialisĂ© dans le surf le vrai, avec des planches et scĂ©nariste chez Disney, le crĂ©ateur de la sĂ©rie Chris Carter s’est inspirĂ© des sĂ©ries cultes de sa jeunesse Kolchak The Night Stalker, Dossiers BrĂ»lants en VF, et The Twilight Zone, La QuatriĂšme Dimension en VF pour crĂ©er ce qui deviendra l’Ɠuvre de sa vie. Le pitch deux agents du FBI enquĂȘtent sur des phĂ©nomĂšnes inexpliquĂ©s, allant des fantĂŽmes aux vampires, en passant par les extra-terrestres. L’un arbore une personnalitĂ© obsessionnelle, en croisade au nom de la vĂ©ritĂ©; l’autre est une sceptique acerbe placĂ©e dans ce service pour le dĂ©mystifier. Une stratĂ©gie qui, comme l’espĂšrent certains, mĂšnera enfin Ă  sa fermeture dĂ©finitive. Manque de bol, bien qu’elle ne croie pas Ă  toutes ces sornettes, elle finira par dĂ©fendre la validitĂ© des enquĂȘtes et l’importance du bureau des affaires non classĂ©es ». Carter imagine les deux personnages comme la personnification de sa foi et de son scepticisme. Mais par un tour de passe-passe, le surfeur/scĂ©nariste inverse intelligemment les stĂ©rĂ©otypes de genre. Et voilĂ  que la foi prend forme masculine, tandis que le scepticisme devient fĂ©minin. David Duchovny, surtout connu jusqu’alors pour son rĂŽle d’agent du FBI travesti dans Twin Peaks, reprend du service de maniĂšre fictive mais en laissant son tailleur jupe de cĂŽtĂ©. Dans X-Files, Duchovny incarne Fox Mulder, un profiler exceptionnel qui, de son propre chef, se concentre sur les dossiers abandonnĂ©s et les cas inexpliquĂ©s. Quand il Ă©tait enfant, sa sƓur a disparu et il est persuadĂ© qu’elle a Ă©tĂ© enlevĂ©e par des extra-terrestres. Gillian Anderson hĂ©rite quant Ă  elle du rĂŽle de la trĂšs terre-Ă -terre Dana Scully, personnage plus que fortement inspirĂ© par celui de Clarice Starling dans le Silence des Agneaux, fascination morbide avec les tueurs en sĂ©rie oblige. Jeune agent du FBI Ă  peine sortie de l’acadĂ©mie, mĂ©thodique, allant jusqu’à avoir la mĂȘme coupe de cheveux du personnage interprĂ©tĂ© par Jodie Foster et qui a valu un oscar de Meilleure Actrice Ă  cette derniĂšre en 1992. L’annĂ©e oĂč Chris Carter a Ă©crit le pilote de X-Files
 Gillan Anderson avouera d’ailleurs plus tard dans des interviews qu’elle a basĂ© son approche du personnage de Scully sur celui de Jodie Foster dans le film prĂ©alablement citĂ©. La blague est que plusieurs annĂ©es aprĂšs X-Files, on lui proposera de reprendre le rĂŽle de Starling pour Hannibal, proposition qu’elle devra dĂ©cliner en raison d’une clause de son contrat stipulant qu’elle ne peut pas jouer un agent du FBI en dehors de la sĂ©rie de Carter. Le pilote diffusĂ© le 10 septembre aux USA est un succĂšs immĂ©diat qui attire douze millions de tĂ©lĂ©spectateurs dans le pays et le dernier Ă©pisode de la saison en ramĂšne quatorze millions. Ce n’est qu’un dĂ©but car la sĂ©rie atteindra quasiment les trente millions dans sa troisiĂšme saison. Toutes les lĂ©gendes urbaines y sont exploitĂ©es, tous les mythes y sont abordĂ©s, tout Ă©lĂ©ment fantastique trouve sa place Ă  un moment ou Ă  un autre dans la sĂ©rie. C’est d’ailleurs le seul gros reproche qu’on peut lui faire tout existe, les vampires, les loups-garous, les spectres, les yĂ©tis, les robots, les sorciĂšres, les lutins, les pouvoirs psychiques et les transports en commun qui ne font pas grĂšve. TOUT. C’est Ă  croire que la Terre entiĂšre est aveugle et que seul Mulder connaĂźt la vĂ©ritĂ©. Comme si pendant neuf ans, il avait Ă©tĂ© le seul Ă  s’y intĂ©resser, aidĂ© de ses trois potes paranoĂŻaques, les Lone Gunmen trĂšs mal traduit en VF par les Bandits Solitaires », passant ainsi Ă  cĂŽtĂ© de la rĂ©fĂ©rence Ă  la thĂ©orie du complot entourant le meurtre de JFK. Trad exacte les Tireurs IsolĂ©s. Mais admettons
 Trust personne MĂ©langeant les slogans I want to believe » je veux croire », Trust no one » ne faites confiance Ă  personne » et The truth is out there » la vĂ©ritĂ© est ailleurs », la sĂ©rie se transforme en phĂ©nomĂšne pop-culture qui s’abat sur le monde entier, y compris au Japon oĂč la sĂ©rie atteint la premiĂšre place Ă  l’audimat, chose inĂ©dite pour une sĂ©rie amĂ©ricaine Ă  l’époque. La France tombe aussi sous le charme et, dans certaines enseignes commençant par A » et terminant par lbum », les cartes Ă  collectionner se vendent par palettes entiĂšres. Comme les bandes dessinĂ©es, les mangas, les posters I want to believe », les faux badges du FBI ou mĂȘme les faux spĂ©cimens de fƓtus extraterrestres. Tout y passe. La sĂ©rie suit deux formules Monster of the Week ou MotW le monstre de la semaine » qui sont des Ă©pisodes stand alone », format classique, anecdotique et utilisĂ© par de nombreuses autres sĂ©ries avant et aprĂšs les X-Files. le Mytharc l’arc de la mythologie », qui se concentre sur la conspiration politico-extra-terrestre que Mulder veut faire Ă©clater au grand jour. Et c’est surtout ce Mytharc qui suscite le plus grand intĂ©rĂȘt, les complotistes y trouvant largement de quoi alimenter leurs fantasmes les plus fous. AppelĂ©e successivement Consortium » puis Syndicat », l’organisation au centre de cette conspiration n’est ni plus ni moins qu’une variante des Illuminati qui auraient pactisĂ© avec des visiteurs d’un autre monde. Le crash de Roswell en 1947, la Zone 51 et toute la paranoĂŻa vĂ©hiculĂ©e par Jacques Pradel et sa cassette vidĂ©o toute pougnave se rajoutent Ă  l’engouement. Les Envahisseurs
 Fox Mulder les a vus ! » Mon rĂ©dac’ chef vĂ©nĂ©rĂ© mettrait un contrat sur ma tĂȘte si j’énumĂ©rais toutes les rĂ©fĂ©rences qui parsĂšment la sĂ©rie. Mais s’il n’y en avait qu’une Ă  citer, ce serait sans conteste l’apparition de Roy Thinnes, acteur qui incarnait David Vincent dans la sĂ©rie des annĂ©es soixante Les Envahisseurs ». Une histoire paranoĂŻaque ayant pour sujet un homme tentant de tirer la sonnette d’alarme Ă  propos d’une cinquiĂšme colonne extra-terrestre vivant parmi nous, attendant patiemment le moment pour frapper et envahir notre belle planĂšte
 Ça vous rappelle quelque chose ? MĂȘme si on pourrait penser que la sĂ©rie se rĂ©sume Ă  la Zone 51 n’existe pas et si vous ĂȘtes intelligent, vous arrĂȘterez de poser des questions », il n’en n’est rien. Si ça commence par ce qui semble ĂȘtre un clichĂ©, le Mytharc devient de plus en riche en personnages qui se rajoutent comme de multiples pierres Ă  l’édifice passionnant de Chris Carter. Il y a une version russe du Syndicat qui opĂšre aussi dans l’ombre, l’agent double ou triple ou indĂ©pendant qu’est Alex Krycek et qui devient partenaire de Mulder, un indic » nommĂ©e Gorge Profonde en hommage au scandale du Watergate, Mr. X une autre rĂ©fĂ©rence au Watergate et mĂȘme une huile noire qui contamine et plie les gens Ă  sa volontĂ© avec pour projet d’ĂȘtre distribuĂ©e via du maĂŻs transgĂ©nique. Les deux derniĂšres saisons verront l’apparition de deux autres agents Monica Reyes et John Doggett, jouĂ© par Robert Patrick inoubliable en T1000 dans Terminator 2, qui aideront Scully alors que Mulder est mystĂ©rieusement manquant et n’apparait que de maniĂšre sporadique. Ceci Ă©tant expliquĂ© par le fait que le contrat des deux stars d’origine prenant fin, Duchovny en profita pour se mettre Ă  mi-temps. Et la reconnaissance n’est pas que dans les yeux des fans car l’industrie fĂ©licite amplement la sĂ©rie en lui donnant soixante-cinq rĂ©compenses dont Meilleure SĂ©rie aux Golden Globes en 1994, 1996 et 1997. Aie ouante tou bilive Et puisqu’on parle de 1997, c’est durant cette annĂ©e qu’un Ă©vĂ©nement Ă©trange fit beaucoup de bruit par chez nous, Ă©vĂ©nement qu’on ne put bien entendu pas s’empĂȘcher de relier Ă  la sĂ©rie. L’histoire se passe dans le dĂ©partement du Nord, au lycĂ©e-collĂšge EugĂšne-Thomas de Quesnoy. De nombreux Ă©lĂšves prĂ©sentent soudainement des rougeurs et dĂ©mangeaisons au niveau du visage et des mains. Les adultes ne sont quant Ă  eux pas touchĂ©s et, fait encore plus troublant, les cas apparaissent spĂ©cifiquement durant certaines pĂ©riodes de la semaine. Plusieurs personnes font immĂ©diatement le lien avec l’épisode d’X-Files la Guerre des coprophages », rediffusĂ© quelques jours auparavant. Panique. Fermeture de l’établissement. L’hypothĂšse de toxi-infection alimentaire collective est d’emblĂ©e Ă©cartĂ©e. Les mĂ©dias s’emparent de l’affaire et baptisent l’incident le X-Files Syndrome ». Quelques cas seront dĂ©terminĂ©s comme auto-infligĂ©s suite Ă  des frottements avec de la laine, du cuir ou de la soie. Mais le reste des patients seront bel et bien diagnostiquĂ© comme victimes d’un phĂ©nomĂšne psychogĂ©nique de masse provoquĂ© par le stress de la distribution des bulletins scolaires, la suggestion de l’épisode et la mauvaise blague de leurs camarades. Mais revenons au monde de la tĂ©lé  Forte de son succĂšs, la sĂ©rie X-Files va engendrer plusieurs spin-offs. Tout d’abord, citons le cas des Bandits Solitaires qui auront leur propre sĂ©rie du mĂȘme nom, sĂ©rie qui ne durera malheureusement qu’une saison. Le monde n’était sans doute pas prĂȘt pour une sĂ©rie tĂ©lĂ© avec trois geeks pas sexy. Mentionnons Ă©galement Millenium, qui tĂ©moigne encore une fois de la passion indĂ©fectible de Chris Carter pour Thomas Harris l’auteur de la saga autour d’Hannibal Lecter. Si Dana Scully est inspirĂ©e par la recrue Clarice Starling, Frank Black est ouvertement un clone de Will Graham, mais poussĂ© Ă  l’extrĂȘme. Son don » pour se mettre Ă  la place de tueurs en sĂ©rie lui a valu trop de sacrifices et l’a forcĂ© Ă  quitter le FBI. FatiguĂ©, usĂ© mĂȘme, il dĂ©couvre l’existence d’une organisation baptisĂ©e Millenium et qui pourrait Ă  nouveau le rendre utile. Changeant de ton Ă  chaque saison, la sĂ©rie n’existera que pendant trois ans. Notons que ces deux titres verront leurs histoires prendre fin au sein de X-Files Aux FrontiĂšres du RĂ©el. X-Files – Fight the Future A la base, Chris Carter voulait clĂŽturer son Ɠuvre Ă  l’issue de la cinquiĂšme saison et terminer la saga par une suite de films. Eh bien non ! 20th Century Fox a vu cela d’un tout autre Ɠil. Pour la chaĂźne, pas question de lĂącher leur poule aux Ɠufs d’or. Elle donne nĂ©anmoins son feu vert pour une sortie en salles, mais les lois de l’audimat imposent de continuer aussi sur les ondes hertziennes. L’ami Carter se voit alors dans l’obligation de concocter un scĂ©nario s’intercalant entre la saison cinq et six, pouvant ĂȘtre vu et compris par des gens n’ayant jamais visionnĂ© la sĂ©rie. Qui plus est, il faut caser le tournage durant la pause entre la saison quatre et cinq, soit un an Ă  l’avance, avec la difficultĂ© supplĂ©mentaire de respecter la continuitĂ© de la sĂ©rie, puisque le film s’intĂšgre dans le fameux Mytharc. La rĂ©gression schizophrĂ©nique ayant Ă©tĂ© Ă©vitĂ©e, Chris Carter rĂ©ussit son pari et le film X-Files Fight the Future intelligemment traduit en X-Files, le film » en VF sortira en salle en 1998, et rencontrera un succĂšs international. Carter en profitera pour arrĂȘter de tourner Ă  Vancouver Canada et rapatrier la production Ă  Los Angeles. Trois ans plus tard, la tragĂ©die frappe les deux tours du World Trade Center. Et ses consĂ©quences sont politiques, sociales, financiĂšres, mĂ©diatiques et culturelles. La fin de X-Files a eu lieu pendant l’administration Bush et aprĂšs les Ă©vĂ©nements du 11 septembre 2001, nous avons trĂšs rapidement compris que les gens ne pouvaient pas simplement s’exprimer ouvertement et publiquement sur ce qu’ils pensaient que nous devrions faire ou pas, suite Ă  ce qu’il s’était passĂ©. Jusque-lĂ , la sĂ©rie avait — et a toujours — principalement pour sujet les complots gouvernementaux. Il y en a Ă  l’heure actuelle qui affirment que le gouvernement a eu connaissance ou a provoquĂ© ces Ă©vĂ©nements, ou encore que ça a Ă©tĂ© une ruse et une excuse pour aller en Irak
 Mais ce n’était plus acceptable que des gens puissent accuser le gouvernement de mentir ou de n’ĂȘtre pas digne de confiance. Et c’était la base de notre sĂ©rie. Gillian Anderson. Le show prend fin le 19 mai 2002 aux États-Unis. En France, ce sera en le 22 janvier 2003. Le service des affaires non classĂ©es a officiellement fermĂ© ses portes. Laissant une marque indĂ©lĂ©bile sur la tĂ©lĂ©vision, et de façon plus gĂ©nĂ©rale dans la pop-culture, il inspirera plus d’une sĂ©rie Supernatural, les trois premiĂšres saisons de Smallville toutes les deux tournĂ©es au Canada mais aussi Torchwood, le crĂ©ateur gallois Russel T. Davies citant X-Files comme source d’inspiration majeure. X-Files I Want to Believe Cinq ans aprĂšs la fin de la sĂ©rie, un deuxiĂšme film sort dans les salles sous le titre I Want To Believe X-Files RĂ©gĂ©nĂ©ration en VF. Si le premier long mĂ©trage se concentrait Ă  mort sur le Mytharc, ce second volet est une caricature d’épisode de monstre de la semaine ». Et pas un des meilleurs. Les personnages y sont plan-plan, on y apprend que Mulder se cachait mais pas vraiment, qu’il est avec Scully mais pas vraiment, qu’il y a un scĂ©nario mais pas vraiment. Bref, on s’en fout. Et nous n’étions a priori pas les seuls, puisque le film sera un Ă©chec cuisant. Certains rejetteront la faute sur la sortie de The Dark Knight une semaine auparavant, mais ne nous voilons pas la face le 2Ăšme long mĂ©trage estampillĂ© X-Files Ă©tait tout sauf mĂ©morable. Ce qui n’empĂȘchera pas de nombreux fans de continuer Ă  s’emballer pour l’univers, comme le dĂ©montre la sortie de nombreux comic books poursuivant l’histoire jusqu’aux saisons dix et onze. La verite est ailleurs
 et surtout de retour sur la FOX AprĂšs l’échec cuisant de son pilote The After pour Amazon passĂ© sous le radar de pratiquement tout le monde, Chris Carter voulait relancer la machine X-Files avec un troisiĂšme film, mais dĂ» finalement abandonner l’idĂ©e aprĂšs trois tentatives infructueuses de monter le projet. C’est finalement en tĂ©lĂ© que la sĂ©rie renaĂźtra de ses cendres, projet initiĂ© en janvier 2015 sous l’impulsion du PDG du Fox Television Group, Gary Newman. Carter accepte d’emblĂ©e. Duchovny se remettait de plusieurs annĂ©es sur Californication et Aquarius ou sa NĂ©mĂ©sis n’était autre que Charles Manson. Suite Ă  sa sĂ©rie britannique elle habite Ă  Londres, The Fall, Anderson avait tournĂ© en tant que psychanalyste du Docteur Lecter dans la sĂ©rie tĂ©lĂ© Hannibal. Une fois surmontĂ©e la difficultĂ© de trouver un moment pour rĂ©unir les trois principaux Ă©lĂ©ments » de la sĂ©rie Carter, Duchovny et Anderson malgrĂ© leurs emplois du temps chargĂ©s, le retour peut enfin s’amorcer. Dernier petit accroc Ă  rĂ©gler Gillian Anderson se voit offrir la moitiĂ© du salaire de Duchovny pour rĂ©intĂ©grer la sĂ©rie. Une offre qu’elle ne peut dĂ©cemment accepter, considĂ©rant que son personnage reprĂ©sente plus qu’un vulgaire sidekick. Heureusement, aprĂšs quelques houleuses nĂ©gociations, les deux stars se retrouveront finalement sur un pied d’égalitĂ© financier. Je veux croire Alternant Mytharc et monstre de la semaine, la Fox diffuse le premier Ă©pisode le dimanche et le deuxiĂšme le lundi, histoire de frapper un grand coup. Carter nous prouve que son bĂ©bĂ© n’est pas mort. Loin de lĂ . Tout les Ă©lĂ©ments qui ont fait le succĂšs de la sĂ©rie originale sont prĂ©sents la conspiration, la parano, le ton espiĂšgle et dark en mĂȘme temps. Le gouvernement en prend plein la tronche, George W aussi au passage, et la sĂ©rie se moque des Ă©missions rĂ©acs sĂ©vissant sur Youtube. Il y a mĂȘme une rĂ©fĂ©rence au nazisme le titre My Struggle » est la traduction anglaise de Mein Kampf ». MĂȘme le gĂ©nĂ©rique est d’époque. Comme si la sĂ©rie ne s’était jamais arrĂȘtĂ©e. J’ai carrĂ©ment hĂ©sitĂ© Ă  chercher une VHS pour enregistrer, par rĂ©flexe saloperie de trilogie du samedi soir. Maudit sois-tu, M6 ! Si vous avez encore le moindre doute sur le fait que cette sĂ©rie constitue une pierre angulaire de l’histoire de la tĂ©lĂ©vision, posez-vous simplement cette question vous en connaissez beaucoup des sĂ©ries qui ont des accessoires qui terminent au Smithsonian’s National Museum of American History dont le scĂ©nario du pilote et le poster I Want To Believe », et qui reprennent lĂ  oĂč elles s’étaient arrĂȘtĂ©es quatorze ans plus tĂŽt comme si de rien n’était ? C’est bien ce que je pensais
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Au dĂ©but de l’annĂ©e 2020, l’économiste français Thomas Piketty, professeur, directeur des Ă©tudes Ă  l’École des hautes Ă©tudes en sciences sociales, rĂ©putĂ© pour ses travaux sur l’économie internationale, dans une interview accordĂ©e au journal haĂŻtien, Le Nouvelliste, a reconnu qu’au minimum la France devrait rembourser plus de 28 milliards de dollars amĂ©ricains Ă  HaĂŻti[52]. Dans cet entretien, l’économiste a dĂ©clarĂ© sans ambages La monarchie française a imposĂ© en 1825 une trĂšs lourde dette Ă  HaĂŻti afin de compenser les propriĂ©taires d’esclaves spoliĂ©s de leur droit de propriĂ©tĂ©. Cette dette inique a lourdement grevĂ© le dĂ©veloppement Ă©conomique, politique et humain de l’üle [HaĂŻti]. Elle a Ă©tĂ© officiellement remboursĂ©e jusqu’au milieu du XXe siĂšcle. En rĂ©alitĂ©, c’est bien jusque nos jours que ce lourd hĂ©ritage esclavagiste et colonial fait sentir ses effets. De son cĂŽtĂ©, l’historienne haĂŻtienne Gusti-Klara Gaillard-Pourchet a Ă©crit cette rĂ©flexion pleine de v ritĂ© L’ordonnance de 1825 a tracĂ© la voie aux relations nĂ©o-coloniales, oĂč l’ancienne possession coloniale ne dĂ©tient aucune souverainetĂ© Ă©conomique. Cette ordonnance a posĂ© en HaĂŻti les jalons d’une politique impĂ©rialiste française avec une domination commerciale partagĂ©e et une suprĂ©matie financiĂšre exclusive. »[53] Pour ma part, je crois qu’avec cette fameuse ordonnance de 1825, HaĂŻti est passĂ©e d’un statut d’État de souverainetĂ© Ă  un État de suzerainetĂ©. C’est dire que cette question de l’ordonnance royale de 1825, qui a finalement gĂ©nĂ©rĂ© toutes les dettes successives d’HaĂŻti, continue de faire dĂ©bat. Au dire de MarlĂšne Daut, ce stratagĂšme de spoliation utilisĂ© par la France a dĂ©finitivement appauvri la RĂ©publique d’HaĂŻti. La question est posĂ©e ! Par extension, on peut se demander si cette politique structurelle d’endettement d’HaĂŻti au XIXe siĂšcle, un État soumis au nĂ©o-colonialisme, a inspirĂ© Paris pour d’autres sphĂšres du monde, dont les territoires colonisĂ©s d’Afrique oĂč la France a manifestĂ© et continue de manifester sa puissance. Une fois de plus la question reste posĂ©e ! ANNEXE Ordonnance de S. M. le Roi de France, concernant l’indĂ©pendance de l’üle de Saint-Domingue, du 17 avril 1825. Charles, par la grĂące de Dieu, Roi de France et de Navarre, A tous prĂ©sents et Ă  venir, salut. Vu les articles 14 et 73 de la Charte. Voulant pourvoir Ă  ce que rĂ©clament l'intĂ©rĂȘt du commerce français, les malheurs des anciens colons de Saint- Domingue et l'Ă©tat prĂ©caire des habitants actuels de cette Ăźle ; Nous avons ordonnĂ© et ordonnons ce qui suit Article premier. Les ports de la partie française de Saint-Domingue seront ouverts au commerce de toutes les nations. Les droits perçus dans ces ports, soit sur les navires, soit sur les marchandises, tant Ă  l’entrĂ©e qu’à la sortie, seront Ă©gaux et uniformes pour tous les pavillons, exceptĂ© le pavillon français, en faveur duquel ces droits seront rĂ©duits de moitiĂ©. Article 2. Les habitants actuels de la partie française de Saint-Domingue verseront Ă  la caisse fĂ©dĂ©rale des dĂ©pĂŽts et consignations de France, en cinq termes Ă©gaux, d'annĂ©e en annĂ©e, le premier Ă©chĂ©ant au trente et un dĂ©cembre 1825, la somme de cent cinquante millions de francs, destinĂ©s Ă  dĂ©dommager les anciens colons qui rĂ©clameront une indemnitĂ©. Article 3. Nous concĂ©dons Ă  cette condition par la prĂ©sente ordonnance aux habitants actuels de la partie française de l’üle de Saint- Domingue l’indĂ©pendance pleine et entiĂšre de leur gouvernement. Et sera la prĂ©sente ordonnance scellĂ©e du grand sceau. DonnĂ© Ă  Paris, au ChĂąteau des Tuileries, le 17 avril de l’an de grĂące 1825, et de notre rĂšgne le premier. SignĂ© CHARLES. Par le Roi Le Pair de France, Le ministre et secrĂ©taire d’État de la Marine et des Colonies, S Comte de Chabrol. Visa Le prĂ©sident du Conseil, ministre et secrĂ©taire d’État des Finances S, J. de VillĂšle Vu au sceau Le ministre et secrĂ©taire d’État, Garde de -sceaux de France, S comte de de Peyronnet[54]. Bibliographie Bellegarde, DantĂšs, Histoire du peuple haĂŻtien, 1492-1952, Port-au-Prince, Collection du Tri-cinquantenaire de l’IndĂ©pendance d’HaĂŻti, 1952. BenoĂźt, Pierre, Cent cinquante ans de commerce extĂ©rieur 1804-1954, Port-au-Prince, Institut HaĂŻtien de Statistique, Collection du Tri-Cinquantenaire, 1954. Blancpain, François, Un siĂšcle de relations financiĂšres entre HaĂŻti et la France 1825-1922, Paris, L’Harmattan, 2001. BriĂšre, Jean- François, HaĂŻti et la France, 1804-1848. 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Turnier, Alain, Les États-Unis et le marchĂ© haĂŻtien, Washington 1955. ____, Quand la nation demande des comptes, Port-au-Prince, Imprimerie Le Natal, 1988. - [1] Louis-Joseph Janvier, HaĂŻti aux HaĂŻtiens 2e Ă©dition, Paris, Marpon et Flammarion, 1884. [2] Voir l’ordonnance royale de 1825, en annexe de l’article. [3] Je tiens Ă  souligner que ce n’est pas la dette en soi qui pose problĂšme, mais une mauvaise transaction dans les nĂ©gociations pour l’obtenir et la mauvaise utilisation des fonds. En gĂ©nĂ©ral, un prĂȘt ou un emprunt mal utilisĂ© se convertit en une dette sĂšche, non productive, socialement non rentable Ă  court, moyen et long terme et prĂ©judiciable aux intĂ©rĂȘts de l’État dans le cas qui nous concerne. [4] Le scandale financier occasionnĂ© par l’affaire de la Consolidation, dont la dĂ©couverte a Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e Ă  l’opinion publique en 1902-1903, a abouti Ă  un procĂšs retentissant sous le gouvernement du gĂ©nĂ©ral Pierre Nord Alexis en 1903-1904. Sur cette question, voir RĂ©publique d’HaĂŻti, Gouvernement du gĂ©nĂ©ral Nord Alexis, Le procĂšs de la Consolidation 20 mars 1903 – 25 novembre 1904. Documents et piĂšces judicaires, Imprimerie Nationale, [1906], Reproduction par les Éditions Fardin, Port-au-Prince, 1979 et 1998 ; Pierre Buteau, ConsidĂ©rations sur le procĂšs de la Consolidation », Revue de la SociĂ©tĂ© HaĂŻtienne d’Histoire, de GĂ©ographie et de GĂ©ologie, 82e annĂ©e, No 231, octobre-dĂ©cembre 2007, pp. 16-31 ; Alain Turnier, Quand la nation demande des comptes, Port-au-Prince, Le Natal, 1988 ; Mirlande Manigat, Le procĂšs de la Consolidation un prĂ©cĂ©dent historique », Le Nouvelliste, Port-au-Prince, 23-25 et 26-27 novembre 2018 ; Watson Denis, L’histoire du procĂšs de la Consolidation », qui sera publiĂ©e prochainement. [5] Le XIXe siĂšcle haĂŻtien est un siĂšcle long qui va de 1804 date de la proclamation de l’indĂ©pendance d’HaĂŻti Ă  1915 date fatidique de l’occupation politique et militaire d’HaĂŻti par les États-Unis d’AmĂ©rique. Sur la portĂ©e et la signification de cette pĂ©riode, voir Michel Hector et Jean Casimir, Le long XIXe siĂšcle haĂŻtien », Revue de la SociĂ©tĂ© HaĂŻtienne d’Histoire, de GĂ©ographie et de GĂ©ologie, No 240, juillet-dĂ©cembre 2010, pp. 23-32. Cet article couvre 1825 – annĂ©e au cours de laquelle le gouvernement de Boyer avait l’acceptĂ© l’ordonnance royale – Ă  1911 – coĂŻncidant avec l’inauguration de la BNRH Ă  Port-au-Prince. [6] Je reconnais que toutes les dettes mentionnĂ©es ici ne sont pas abordĂ©es avec le mĂȘme luxe de dĂ©tails ; certaines informations qui auraient pu m’aider Ă  dĂ©fendre un point de vue m’ont fait dĂ©faut au moment de rĂ©diger l’article. [7] Pour raconter les faits relatifs Ă  la mission du baron de Mackau, je me suis rĂ©fĂ©rĂ©, en grande partie, Ă  l’ouvrage de Thomas Madiou, Histoire d’HaĂŻti, Tome VI 1819-1826, nouvelle Ă©dition, Port-au-Prince, Éditions Henri Deschamps, 1988 ; et celui de Beaubrun Ardouin, Études sur l’histoire d’HaĂŻti, Vol. 3, tomes 8, 9, 10 et 11, 1811-1846, reproduction par les Ateliers Fardin, Port-au-Prince, 2004. [8] Il n’y a pas plus heureux pas plus que le baron Mackau sur la terre haĂŻtienne ; il est logĂ© Ă  Port-au-Prince dans une belle rĂ©sidence, au frais de la RĂ©publique. [9] Compte-rendu du baron de Mackau Ă  ses supĂ©rieurs, citĂ© par Leslie Manigat, Éventail d’histoire vivante d’HaĂŻti, Tome I La pĂ©riode fondatrice 1789-1838, Port-au-Prince, Collection du CHUDAC, p. 232. [10] Lettre reproduite par Blancpain, Un siĂšcle de relations financiĂšres entre HaĂŻti et la France 1825-1922, Paris, L’Harmattan, 2001, p. 58. [11] Les Ă©pisodes de l’acceptation de l’ordonnance sont prĂ©sentĂ©s par Watson Denis dans un travail intitulĂ© Le prĂ©sident Jean-Pierre Boyer et l’acceptation de l’ordonnance du roi français Charles X reconnaissant sous conditions l’indĂ©pendance d’HaĂŻti » qui sera publiĂ© prochainement. [12] Madiou, Histoire d’HaĂŻti, Tome VI, p. 472. [13] Un peu Ă©tonnant quand mĂȘme, les trois 3 Ă©missaires haĂŻtiens voyageaient avec le baron de Makau, qui les transportait comme des invitĂ©s spĂ©ciaux dans son bateau de la Marine de guerre française. [14] Jean-François BriĂšre, HaĂŻti et la France, 1804-1848. Le rĂȘve brisĂ©, Paris, Karthala, 2008, p. 162. [15] Devant les difficultĂ©s rencontrĂ©es par HaĂŻti pour honorer les termes annuels de l’indemnitĂ© et la volontĂ© de la France de recevoir l’argent coĂ»te que coĂ»te, mĂȘme sur le long terme, les deux parties avaient jugĂ© nĂ©cessaire de renĂ©gocier le montant de l’indemnitĂ©. À la suite de ces nĂ©gociations conclues en 1838, l’indemnitĂ© a Ă©tĂ© rĂ©duite Ă  90 millions de francs. Corollairement, ce traitĂ© reconnaĂźt le statut de la nation la plus favorisĂ©e » aux deux parties contractantes. Cependant, il est clair, vu l’asymĂ©trie existant entre les deux États, que la rĂ©ciprocitĂ© dĂ©clarĂ©e Ă©tait un leurre, seule la France pouvait en jouir vĂ©ritablement. Avec ce statut privilĂ©giĂ©, les produits français pouvaient entrer sur le marchĂ© haĂŻtien avec une rĂ©duction de 50 % de des droits de douane et des taxes fixĂ©s par l’État haĂŻtien. [16] Pour garder la chronologie des faits, j’étudie l’emprunt de 1910, un emprunt extĂ©rieur, au quatriĂšme segment du travail, Ă  la suite des prĂȘts consentis par l’État haĂŻtien sur le marchĂ© financier national. [17] C’est quand mĂȘme Ă©tonnant en 1875, HaĂŻti devait Ă  la France un reliquat de 8 millions sur le total de la double dette de l’indĂ©pendance contractĂ©e en 1825 ; voilĂ  que l’État haĂŻtien s’est engouffrĂ© dans une nouvelle dette auprĂšs du mĂȘme État -crĂ©ancier. [18] Parmi ces travaux d’infrastructure figuraient la construction de cinq ponts sur les principales riviĂšres, la construction et l’installation de six marchĂ©s en fer dans les six villes les plus peuplĂ©es, la fourniture des appareils pour le dragage des ports, l’établissement de phares et la construction de deux lignes de chemins de fer destinĂ©es Ă  relier Port-au-Prince, la capitale, aux zones les plus fertiles du pays. Voir Chambeau DĂ©brosse, La vĂ©ritĂ© sur l’emprunt d’HaĂŻti Extrait du discours prononcĂ© le 9 mars 1875, Paris, Casimir Pont, Libraire-Ă©diteur, 1875, pp. 35-38. [19] Le chef de l’État se mettait en route pour aller rĂ©primer la rĂ©volte du gĂ©nĂ©ral MĂ©risier Jeannis qui s’était mobilisĂ© Ă  Jacmel contre son rĂ©gime. AccompagnĂ© de son escorte et de ses ministres, il quittait le Palais national Ă  3 h 30 du matin. En traversant la grand-rue, le chef de l’État succomba de son cheval et mourut. L’autopsie opĂ©rĂ©e sur le cadavre rĂ©vĂ©la qu’il avait Ă©tĂ© victime d’une congestion cĂ©rĂ©brale et d’un arrĂȘt du cƓur. Voir Jean Fouchard, La fin d’Hyppolite et l’élection de TirĂ©sias vues, par la LĂ©gation de France Ă  Port-au-Prince », Revue de la SociĂ©tĂ© HaĂŻtienne d’Histoire, de GĂ©ographie et de GĂ©ologie, 53e annĂ©e, Vol. 37, No 123, juillet 1979, pp. 20-40. Voir Ă©galement Alain Turnier, Avec Merisier Jeannis. Une tranche de vie jacmelienne et nationale, Port-au-Prince, Le Natal, 1982, notamment pp. 301-310. [20] Voir Roger Gaillard, La RĂ©publique exterminatrice. PremiĂšre partie Une modernisation manquĂ©e 1880-1896, Port-au-Prince, Le Natal, 1984. [21] Les commerçants, hommes d’affaires, nĂ©gociants consignataires, banquiers informels, en gĂ©nĂ©ral de nationalitĂ© Ă©trangĂšre – en majoritĂ© des Français et des Allemands et quelques Nord-AmĂ©ricains – occupaient les bords de mer des grandes villes du pays Port-au-Prince, Cap-HaĂŻtien, GonaĂŻves, Les Cayes, JĂ©rĂ©mie, Saint-Marc, Port-de-Paix. Ils s’adonnaient au commerce import-export, aux transactions financiĂšres et parfois au financement des hommes politiques de l’opposition comme investissement sur l’avenir. [22] On doit se rappeler que la conversion de la dette publique est une mesure de gestion tendant Ă  rĂ©duire le taux d’intĂ©rĂȘt Ă  servir aux prĂȘteurs. [23] Leslie F. Manigat, Éventail d’histoire vivante d’HaĂŻti, Tome III La crise de dĂ©pĂ©rissement de la sociĂ©tĂ© traditionnelle haĂŻtienne 1896-2003, Port-au-Prince, Collection du CHUDAC, 2003, p. 24. [24] Joachim, Les racines du sous-dĂ©veloppement en HaĂŻti, [1979], Port-au-Prince, Éditions de l’UniversitĂ© d’État d’HaĂŻti, 2014, p. 255. [25] CitĂ© par FrĂ©deric Marcelin, Finances d’HaĂŻti, emprunt nouveau, mĂȘme banque, Paris, Imprimerie Kugelmann, 1911, premiĂšre page de l’avant propos. [26] Cette sentence n’a pas Ă©tĂ© appliquĂ©e, tout au moins dans son intĂ©gralitĂ©. Voir Propos d’introduction de l’ouvrage de FrĂ©deric Marcelin, Finances d’HaĂŻti, emprunt nouveau, mĂȘme banque, Paris, l’imprimerie Kugelmann, 1911, Nouvelle Ă©dition par la Banque de la RĂ©publique d’HaĂŻti et la SHHGG, Port-au-Prince, 2013. [27] Antoine Pierre-Paul, Les contrats de banque et l’emprunt du gouvernement d’Antoine Simon », Revue de la SociĂ©tĂ© HaĂŻtienne d’Histoire, de GĂ©ographie et de GĂ©ologie, Vol. 22, No 81, avril 1951, pp. 5 et 6. [28] Gusti-Klara Gaillard-Pourchet, HaĂŻti-France. 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Le premier contrat concernait un emprunt de 65 millions de francs, et le deuxiĂšme portait sur la crĂ©ation d’une banque d’État, la Banque Nationale de la RĂ©publique d’HaĂŻti. Voir Marcelin, Finances d’HaĂŻti, p. 113. De l’emprunt de 65 millions de francs, le gouvernement haĂŻtien recevait Ă  peine 47 millions. LĂ  encore, de cette somme, il a Ă©tĂ© spĂ©cifiĂ© dans le contrat d’emprunt paraphĂ© entre le gouvernement haĂŻtien et la Banque de l’Union Parisienne, article 25, qu’en plus du montant des droits de timbres français ou Ă©trangers exigibles sur les titres de l’emprunt, droits que la Banque de l’Union Parisienne acquittera pour le compte du gouvernement haĂŻtien, il sera Ă©galement prĂ©levĂ© la somme nĂ©cessaire pour rembourser Ă  l’actuelle BNH le montant, intĂ©rĂȘts et capital, de sa crĂ©ance envers l’État haĂŻtien. Marcelin, Finances d’HaĂŻti, p. 131. C’est bien ce montant que Marcelin calcule Ă  prĂšs de 12 millions de francs. [31] Le 14 octobre 1910, alors mĂȘme que les contrats de la banque et de l’emprunt se discutaient au parlement haĂŻtien, le gouvernement des USA, via un MĂ©morandum du DĂ©partement d’État, notifiait de maniĂšre formelle ses objections. Le gouvernement des USA jugeait que ces contrats Ă©taient prĂ©judiciables aux intĂ©rĂȘts amĂ©ricains, nuisibles Ă  la souverainetĂ© d’HaĂŻti et injustes pour le peuple et le gouvernement d’HaĂŻti. Ces critiques ont Ă©tĂ© interprĂ©tĂ©es par les parties comme une menace exprimĂ©e par la nouvelle puissance du monde. Finalement, les parties engagĂ©es dans les nĂ©gociations trouvĂšrent un arrangement. La National City Bank a Ă©tĂ© intĂ©grĂ©e dans le cercle des investisseurs. DĂšs lors, le DĂ©partement d’État retira ses objections, et les contrats furent ratifiĂ©s sans modification. Les actions ont Ă©tĂ© ainsi reparties groupe français 75 %, groupe nord-amĂ©ricain 20 % et groupe allemand 5 %. Voir Suzy Castor, L’Occupation amĂ©ricaine d’HaĂŻti, Port-au-Prince, Imprimerie Henri Deschamps, 1988, p. 53 et Roger Gaillard, La RĂ©publique exterminatrice. Antoine Simon ou la modification dĂ©cembre 1908 – fĂ©vrier 1910, Port-au-Prince, Le Natal, 1998, pp. 141-143. Il est important de signaler la prĂ©sence de capitaux nord-amĂ©ricains dans cette transaction financiĂšre en HaĂŻti. Fait rarissime, l’État haĂŻtien avait souscrit Ă  une dette Ă  l’étranger dont les capitaux ne provenaient pas totalement des banquiers français. Les USA ont marquĂ© leur prĂ©sence sur la scĂšne Ă  travers cette participation au sein de l’institution bancaire. À une Ă©poque oĂč ce pays commençait Ă  montrer sa prĂ©pondĂ©rance dans les affaires du monde, tant dans le domaine Ă©conomique et financier que dans le champ politique, diplomatique et militaire. Selon l’explication fournie par l’historien Leslie Manigat, l’hĂ©gĂ©monie nord-amĂ©ricaine se substituera Ă  la suprĂ©matie française. Voir Leslie F. Manigat, La substitution de la prĂ©pondĂ©rance amĂ©ricaine Ă  la prĂ©pondĂ©rance française en HaĂŻti au dĂ©but du XXe siĂšcle la conjoncture de 1910-1911 », Revue d’histoire moderne et contemporaine, octobre-dĂ©cembre 1976, pp. 321-355. Le gouvernement haĂŻtien Ă©tait dĂ©jĂ  bien imbu de la nouvelle donne internationale. Au cours de la mĂȘme annĂ©e 1910, le gouvernement d’Antoine Simon avait Ă©galement signĂ© des contrats de chemin de fer et de figue-banane. M. James McDonald, de nationalitĂ© nord-amĂ©ricaine, fut le principal investisseur dans le contrat du chemin de fer. Les deux contrats concomitants, celui du chemin de fer et celui de la figue-banane, ont Ă©tĂ© sanctionnĂ©s respectivement par la Chambre des dĂ©putĂ©s et le SĂ©nat de la RĂ©publique en aoĂ»t 1910. À bien considĂ©rer, en ce dĂ©but du XXe siĂšcle, le gouvernement haĂŻtien avait coupĂ© la poire en deux d’un cĂŽtĂ©, la France a obtenu la majoritĂ© des actions au sein de la BNRH et de l’autre, les USA ont obtenu l’exclusivitĂ© des contrats pour l’emprunt des chemins de fer et de la figue-banane. ÉCOURTER LA NOTE. [32] Le contrat de la banque a Ă©tĂ© entĂ©rinĂ© par le SĂ©nat le 22 octobre 1910. Trois jours plus tard, soit le 25 octobre, le gouvernement a promulguĂ© deux contrats. L’un sur l’émission d’un emprunt extĂ©rieur de 65 millions de francs et l’autre sur la crĂ©ation d’une nouvelle banque d’État, la BNRH. Voir Roger Gaillard, La RĂ©publique exterminatrice. Antoine Simon ou la modification dĂ©cembre 1908 – fĂ©vrier 1910, Port-au-Prince, Le Natal, 1998, pp. 142 et 143. [33] Antoine Pierre-Paul a Ă©tĂ© dĂ©putĂ© de la circonscription des Cayes. Il a publiĂ© de nombreux ouvrages sur le gouvernement d’Antoine Simon, parmi lesquels on peut citer ÉvĂ©nements qui ont amenĂ© Antoine Simon au pouvoir, Port-au-Prince, Édition Panorama, 1966 ; Antoine Simon son avĂšnement 1908, son gouvernement, sa chute 1911, prĂ©sentation par Michel Soukar, Port-au-Prince, C3 Éditions, 2018. [34] Pierre-Paul, Les contrats de banque », p. 21. [35] Marcelin, Finances d’HaĂŻti. [36] De l’emprunt de 65 millions de francs, le gouvernement haĂŻtien recevait Ă  peine 47 millions. LĂ  encore, de cette somme, il a Ă©tĂ© spĂ©cifiĂ© dans le contrat d’emprunt paraphĂ© entre le gouvernement haĂŻtien et la Banque de l’Union Parisienne, selon l’article 25, qu’en plus du montant des droits de timbres français ou Ă©trangers exigibles sur les titres de l’emprunt, droits que la Banque de l’Union Parisienne acquittera pour le compte du gouvernement haĂŻtien, il sera Ă©galement prĂ©levĂ© la somme nĂ©cessaire pour rembourser Ă  l’actuelle BNH le montant, intĂ©rĂȘts et capital, de sa crĂ©ance envers l’État haĂŻtien. Marcelin, Finances d’HaĂŻti, p. 131. C’est bien ce montant que Marcelin calcule Ă  prĂšs de 12 millions de francs. [37] Marcelin, Finances d’HaĂŻti, p. 83. [38] Le fait nouveau dans la constitution de la BNRH le capital financier originaire des États-Unis d’AmĂ©rique avait obtenu de force une participation. Une telle participation Ă©tait prĂ©visible. AprĂšs les Ă©vĂ©nements de 1898, la Guerre Cubano-Hispano-AmĂ©ricaine qui ont fait des USA une puissance internationale, vu l’importance de la gĂ©ographie dans les relations internationales, le poids de plus en plus considĂ©rable des USA dans le monde et dans la rĂ©gion des CaraĂŻbes en particulier, les capitalistes et les financiers nord-amĂ©ricains ont tout fait pour obtenir une participation quelconque dans le remodelage d’une institution aussi importante que la banque en HaĂŻti ; et ils l’ont obtenu. Il est Ă©vident que dĂšs la fin du XIXe siĂšcle, les financiers et les banquiers de Wall Street avaient les yeux tournĂ©s sur la rĂ©gion des CaraĂŻbes et sont parvenus Ă  la coloniser », sous plusieurs aspects. La diplomatie du dollar y Ă©tait pour quelque chose. Sur cette question, voir le travail de Peter James Hudson, Bankers and Empire. How Wall Street Colonized the Caribbean, Chicago, The University of Chicago Press, 2017. Cette intrusion » nord-amĂ©ricaine reprĂ©senta un fait rarissime. L’État haĂŻtien avait souscrit Ă  un emprunt extĂ©rieur dont les capitaux ne provenaient pas totalement des banquiers français. Quelque chose de nouveau s’annonçait. Selon l’explication fournie par l’historien Leslie Manigat, l’hĂ©gĂ©monie nord-amĂ©ricaine se substituera bientĂŽt Ă  la suprĂ©matie française. Voir Leslie F. Manigat, La substitution de la prĂ©pondĂ©rance amĂ©ricaine Ă  la prĂ©pondĂ©rance française en HaĂŻti au dĂ©but du XXe siĂšcle la conjoncture de 1910-1911 », Revue d’histoire moderne et contemporaine, octobre-dĂ©cembre 1976, pp. 321-355. De son cĂŽtĂ©, le gouvernement haĂŻtien Ă©tait bien imbu de la nouvelle donne internationale, suite Ă  la Guerre Cubano-Hispano-AmĂ©ricaine de 1898 remportĂ©e par les USA. Au cours l’annĂ©e 1910 au cours de laquelle la France a obtenu le contrat de la BNRH, le gouvernement d’Antoine Simon avait octroyĂ© le contrat du chemin de fer et celui de la figue-banane Ă  M. James McDonald, de nationalitĂ© nord-amĂ©ricaine. Les deux contrats ont Ă©tĂ© sanctionnĂ©s par la Chambre des DĂ©putĂ©s et le SĂ©nat de la RĂ©publique en aoĂ»t 1910. Que faut-il comprendre ? En ce dĂ©but du XXe siĂšcle, le gouvernement haĂŻtien avait coupĂ© la poire en deux d’un cĂŽtĂ©, la France demeura avec la majoritĂ© des actions au sein de la BNRH, de l’autre cĂŽtĂ©, les USA obtinrent l’exclusivitĂ© des contrats pour les chemins de fer et de la figue-banane. [39] Marcelin, Finances d’HaĂŻti, p. 83. [40] Comme illustration de ce fait, voir Gusti Gaillard, L’expĂ©rience haĂŻtienne de la dette extĂ©rieure ou une production cafĂ©iĂšre pillĂ©e 1875-1915, Port-au-Prince, Imprimerie Henri Deschamps, 1991. [41] Il est Ă  noter que la France a imposĂ© l’ordonnance en 1825, assortie de la fameuse indemnitĂ©. C’est la dette pour la reconnaissance diplomatique de l’indĂ©pendance. Pour payer cette dette, HaĂŻti a Ă©tĂ© obligĂ©e d’emprunter de l’argent sur le marchĂ© financier de la France. C’est la double dette de l’indĂ©pendance. [42] La conjoncture de 1910-1911 Ă©tait symptomatique d’un profond malaise dans la sociĂ©tĂ© haĂŻtienne. Les secteurs vulnĂ©rables de la sociĂ©tĂ©, en particulier les paysans et les cultivateurs, subissaient les contrecoups de la crise politique et Ă©conomique. Si en 1910-1911, la crĂ©ation de la nouvelle banque pouvait susciter, tant soit peu, des espoirs au sein de l’élite au pouvoir, les classes subalternes n’avaient pas d’alternative. En 1911, une annĂ©e-marqueur des luttes sociopolitiques, commença le dĂ©clenchement d’une mobilisation sociale des classes subalternes qui ne s’arrĂȘta qu’à l’occupation politique et militaire du pays par les USA. En 1911, dĂ©buta, comme au temps du prĂ©sident Sylvain Salnave 1867-1867, la remobilisation des Cacos ou le soulĂšvement des paysans du Nord et du Nord’Est du pays notamment, revendiquant de meilleures conditions d’existence. Leurs revendications sĂ©culaires ont Ă©tĂ© noyĂ©es par des politiciens vĂ©reux, gĂ©nĂ©raux de l’armĂ©e et seigneurs de la guerre luttant entre eux pour le pouvoir. Ces derniers utilisaient le clientĂ©lisme politique existant dans les relations sociales et les rĂ©seaux de production et de lĂ©gitimation pour parvenir au pouvoir. Les revendications des classes subalternes restĂšrent insatisfaites. [43] Cette hĂ©gĂ©monie a Ă©tĂ© assumĂ©e dans le contexte de la PremiĂšre Guerre mondiale 1914-1919, mais les autoritĂ©s des USA montraient dĂ©jĂ  leurs ambitions depuis la fin des annĂ©es 1800, par exemple dans la conquĂȘte de la mer des CaraĂŻbes, comme les travaux d’Alfred Thayer Mahan peuvent en tĂ©moigner. Voir Alfred. T. Mahan, Influence of Sea upon History, 1660-1805, nouvelle Ă©dition, Englewood Cliffs, Prentice-Hall, 1980. Pour le cas d’étude spĂ©cifique Ă  HaĂŻti, voir Watson Denis, “Miradas de mutua desconfianza entre dos repĂșblicas americanas el expansionismo americano frente a la francofilia haitiana, 1888-1898”, thĂšse de doctorat, publiĂ©e par University Microfilms Internationmal UMI, Ann Arbor, Michigan, USA, 2004. Du mĂȘme auteur, consulter “La francophilia haitiana orĂ­genes y manifestaciones, nacionalismo y politica extrior”, Secuencia, No 76, janvier-avril 2007, pp. 91-139. [44] On peut toujours faire le calcul ou l’analyse de la diffĂ©rence. AprĂšs la perte de Saint-Domingue face Ă  l’armĂ©e indigĂšne dirigĂ©e par le commandant en chef, le gĂ©nĂ©ral Jean-Jacques Dessalines, la France avait dĂ©cidĂ© en 1803 de vendre la Louisiane, colonie de la France en AmĂ©rique du Nord, aux États-Unis d’AmĂ©rique pour la somme de 15 millions de dollars, soit 80 millions de francs. AprĂšs la vente, la transaction Ă©tait bel et bien terminĂ©e. Pour HaĂŻti, issue d’un mouvement rĂ©volutionnaire triomphateur, la France exigea, imposa Ă  la pointe des baĂŻonnettes une indemnitĂ© unilatĂ©rale de 150 millions de francs-or Ă  payer en 5 annuitĂ©s. Le paiement de cette indemnitĂ© abusive devait courir jusqu’à la fin du XIXe siĂšcle. Deux poids, deux mesures. En 1825, la France resta et demeura une puissance esclavagiste et colonialiste ! [45] BenoĂźt Joachim, Le nĂ©o-colonialisme Ă  l’essai. La France et l’indĂ©pendance d’HaĂŻti », La pensĂ©e, No 156, avril 1971, pp. 19-32. Voir Ă©galement de cet auteur, qui s’est spĂ©cialisĂ© dans les relations commerciales entre HaĂŻti et la France, L’indemnitĂ© coloniale de Saint-Domingue et la question des rapatriĂ©s », Revue historique, No 500, Paris, dĂ©cembre 1971, pp. 359-376 et Commerce et dĂ©colonisation. L’expĂ©rience franco-haĂŻtienne au XIXe siĂšcle », Annales, Économies, SociĂ©tĂ© et Civilisation, No 6, Paris, dĂ©cembre 1972, pp. 1497-1525 [46] Joachim, Les racines du sous-dĂ©veloppement, [1979], Port-au-Prince, Éditions de l’UniversitĂ© d’État d’HaĂŻti, 2014, p. 252. [47] Jean-Price-Mars, La vocation de l’élite, 1919, citĂ© par Pascale Berloquin-Chassany, HaĂŻti, une dĂ©mocratie compromise 1890-1911, Paris, L’Harmattan, 2004, p. 114. [48] Je profite de la publication actuelle du numĂ©ro 2018-2019 de la Revuepour Ă©tendre mes rĂ©flexions sur la sĂ©rie de dettes publiques d’HaĂŻti, en particulier celle de 1825. Ce faisant, je tiens Ă  souligner les relations existantes entre les dettes publiques d’HaĂŻti du XIXe siĂšcle et son bas niveau actuel de dĂ©veloppement socio-Ă©conomique. C’est l’historien britannique Eric Hobsbawn, l’un de mes historiens prĂ©fĂ©rĂ©s, qui a Ă©crit dans un article devenu cĂ©lĂšbre ce que l’histoire peut nous enseigner sur la sociĂ©tĂ© contemporaine. Voir Eric Habsbawn, What Can History Tell Us about Contemporary Society », On History, New York, The New Press, 1997, pp. 24-36. Voir, du mĂȘme auteur, dans le mĂȘme ouvrage, The Present as History », pp. 228-240. Il arrive qu’on confonde histoire et passĂ©. Certes, l’histoire se rĂ©fĂšre au passĂ© des sociĂ©tĂ©s, aux mutations, aux changements et aux relations entre les individus dans le temps et l’espace, mais l’histoire n’a de sens vĂ©ritable que pour les gĂ©nĂ©rations contemporaines. En ce sens, l’histoire inscrit son champ dans le prĂ©sent, et les historiens, de chaque gĂ©nĂ©ration, font l’histoire de leur propre gĂ©nĂ©ration suivant les problĂšmes quotidiens auxquels les sociĂ©tĂ©s sont confrontĂ©es. Sur cette question mise en dĂ©bat, voir Watson Denis, Écrire l’histoire du temps prĂ©sent », HaĂŻti, changer le cours de l’histoire, Publications du Centre Challenges, Port-au-Prince, C3 Éditions, pp. 11-22. [49] Cette loi est communĂ©ment appelĂ©e loi Taubira ». [50] Voir Tontongi La France doit restituer Ă  HaĂŻti la rançon de l’indemnitĂ© », AlterPresse, 30 aoĂ»t 2010. [51] Voir MarlĂšne Daut, “When France Extorted Haiti. The Greatest Heist in History”, The Conversation, 30 June 2020 actualisĂ© le 8 juillet 2021. Cet article a Ă©tĂ© publiĂ© en français et largement diffusĂ© dans les mĂ©dias en HaĂŻti et ailleurs. Cette professeure d’UniversitĂ© a Ă©galement publiĂ© sur la mĂȘme thĂ©matique “France Pulled Off One of the Greatest Heists Ever. It Left Haiti Perpetually Impoverished”, Miami Herald, 15 July 2021.. [52] Voir l’interview de Thomas Piketty Ă  Thomas Lalime, Au minimum, la France devrait rembourser plus de 28 milliards de dollars amĂ©ricains Ă  HaĂŻti aujourd’hui », Le Nouvelliste, 20 janvier 2020. Quelques mois plus tard, ce mĂȘme Ă©conomiste, a accordĂ© un entretien au journal L’Observateur dans lequel il a dĂ©clarĂ© que La France devrait verser 30 milliards d’euros Ă  HaĂŻti ». Voir L’Observateur, Paris, France, 15 avril 2021, pp. 52-54. [53] Voir Gusti-Klara Gaillard-Pourchet, Il y a 196 ans, la dette de l’indĂ©pendance’ », Le Nouvelliste, 12 aoĂ»t 2021. [54] Document reproduit par Thomas Madiou, Histoire d’HaĂŻti, Tome VI 1819-1826, Port-au-Prince, Éditions Henri Deschamps, 1988, pp. 448, 449. Watson Denis, Ph. D. Editor’s notes François Brunet est amĂ©ricaniste, professeur Ă  l’universitĂ© de Paris VII-Denis Diderot. Il a publiĂ© La Naissance de l’idĂ©e de photographie aux Presses universitaires de France en 2000. Full text Fig. 1. L. Hill, femme tenant un drap d’aprĂšs peinture ou estampe, hillotype, 21,5 x 16,5 cm pleine plaque, v. 1850-1855, Photographic History Collection, National Museum of American History, Smithsonian Institution. Nota bene le crĂ©dit de cette image, commun Ă  toutes les illustrations de l’article, ne srea pas rĂ©pĂ©tĂ© dans les lĂ©gendes suivantes. 1 Je remercie chaleureusement le National Museum of American History, Smithsonian Institution, Washin ... 1En 1851, l’annonce dans les journaux amĂ©ricains d’un procĂ©dĂ© de daguerrĂ©otypie en couleurs, baptisĂ© hillotype d’aprĂšs son inventeur, Levi Hill, fit aux États-Unis et en Europe une Ă©norme sensation, pour tourner bientĂŽt Ă  la controverse et finir en opprobre public pour l’intĂ©ressĂ©, accusĂ© de mensonge et de charlatanisme. Cette affaire est gĂ©nĂ©ralement traitĂ©e comme une simple anecdote dans les histoires de la photographie, et la teneur exacte du procĂ©dĂ© est restĂ©e incertaine jusqu’à nos jours. Pourtant, les soixante-deux plaques hillotypiques conservĂ©es Ă  la Smithsonian Institution Ă  Washington, rarement reproduites et difficiles Ă  reproduire en raison de leur pĂąleur, montrent distinctement des traces de couleur qui ne relĂšvent apparemment pas du coloriage ; les exemples que nous proposons, jusqu’ici inĂ©dits, ne peuvent guĂšre manquer de susciter l’intĂ©rĂȘt fig. 1 Ă  91. Le propos de cet article n’est pas, cependant, de chercher Ă  valider ou Ă  invalider les titres de l’inventeur amĂ©ricain, ni a fortiori de dĂ©crire ou d’analyser son procĂ©dĂ©, Ă©minemment complexe. On s’intĂ©ressera ici Ă  l’affaire Hill, plutĂŽt qu’à la nature du hillotype ; et on Ă©tudiera cette affaire sous l’angle nouveau, et apparemment secondaire, de sa rĂ©ception contemporaine en France. Cette rĂ©ception, trĂšs nĂ©gative, contribua au discrĂ©dit de l’inventeur dans son pays, tout en tenant lieu en France d’histoire de la photographie amĂ©ricaine ; Ă  travers elle, on percevra peut-ĂȘtre mieux l’importance, rĂ©guliĂšrement sous-estimĂ©e, des facteurs sociaux et institutionnels dans l’histoire des techniques photographiques. Inventeur gĂ©nial ou charlatan Ă©hontĂ© ? 2 Levi Hill, The Magic Buff and Other Improvements, Lexington, Holmes & Grey, 1850 brochure publiĂ©e ... 3 Daguerreian Journal, vol. 2 1851, p. 17, cit. in Beaumont Newhall, The History of Photography, 5e... 4 AprĂšs lui avoir conseillĂ© au contraire de publier cf. P. Liebhold, art. cit., et Kenneth Silverma ... 5 Ce traitĂ© aujourd’hui trĂšs rare a Ă©tĂ© rééditĂ© par Carnation Press, 1992 ; extraits dans Foresta et ... 2TĂąchons d’abord de retracer les grandes lignes d’une affaire trĂšs confuse. Celle-ci commence fin 1850 avec la publication d’une brochure sur le daguerrĂ©otype par un certain Levi Hill, pasteur baptiste du village de Westkill, dans le nord de l’État de New York2. L’auteur annonce la dĂ©couverte de certains faits remarquables, ayant trait Ă  un procĂ©dĂ© de daguerrĂ©otypie dans les couleurs de la nature » et promet d’en fournir sous peu la recette Ă  tous ceux qui voudront bien payer un prix modĂ©rĂ© pour cela. » À la diffĂ©rence du mĂ©moire de NiĂ©pce de Saint-Victor sur l’hĂ©liochromie, paru un peu plus tĂŽt, cette brochure ne dĂ©crit aucun procĂ©dĂ©. Elle fait nĂ©anmoins sensation dans les colonnes des deux premiers pĂ©riodiques photographiques du monde, le Photographic Art Journal de Henry H. Snelling et le Daguerreian Journal de Samuel D. Humphrey, lequel conclut de sa visite Ă  l’inventeur Si RaphaĂ«l avait pu contempler un hillotype avant de terminer sa Transfiguration, la palette et la brosse lui seraient tombĂ©es des mains, et le tableau serait restĂ© inachevĂ©3. » À partir de 1851, le tout-New York de la photographie va se rendre chez Hill, Ă  commencer par Samuel Morse, le parrain du daguerrĂ©otype aux États-Unis, qui attestera la vĂ©racitĂ© des dires de Hill et – presque seul contre tous – dĂ©fendra les droits de ce dernier Ă  garder son secret4. Car l’inventeur, pour des raisons complexes et incomplĂštement Ă©lucidĂ©es, ne souhaite ni publier, ni breveter, ni vendre, ni encore moins dĂ©crire ce secret, et, au lieu de cela, multiplie entre 1851 et 1855 les souscriptions pour des Ă©ditions lĂ©gĂšrement remaniĂ©es de son manuel. Les daguerrĂ©otypistes amĂ©ricains – victimes, dira-t-on, d’une baisse des ventes, le public prĂ©fĂ©rant attendre la couleur – interprĂštent ces appels comme des manƓuvres puis comme de pures et simples supercheries. De visites en tractations, de souscriptions en certificats, de soupçons en dĂ©nonciations – le magazine Scientific American, en particulier, prend parti contre Hill – et jusqu’à l’intervention d’un comitĂ© sĂ©natorial, qui rendra un rapport favorable sans lui donner de suites, l’affaire fait un Ă©norme scandale, aux États-Unis et en Europe, et traĂźne pendant cinq ans. Quand le procĂ©dĂ© sera enfin dĂ©voilĂ©, dans A Treatise on Heliochromy 1856, il passera complĂštement inaperçu, tout le monde s’étant convaincu que Hill n’était qu’un imposteur, et le daguerrĂ©otype Ă©tant alors en nette perte de vitesse5. 6 Marcus Root, The Camera and the Pencil Philadelphie, 1864, repr. Pawlet, Helios, 1971, intr. de B ... 7 Cit. in B. Newhall, op. cit., p. 272. 8 Josef-Maria Eder, History of Photography 1932, New York, Dover, 1978, p. 316. 9 Exception notable, la petite Histoire de la photographie de Jean-A. Keim Paris, Puf, “Que-sais-je ... 10 B. Newhall, op. cit., p. 272. 11 Naomi Rosenblum, Une histoire mondiale de la photographie, Paris, New York et Londres, Abbeville Pr ... 12 R. Taft, op. cit., p. 91. B. Newhall poursuivit lui-mĂȘme l’enquĂȘte dans The Daguerreotype in Americ ... 13 Don en 1933 du Dr John Garrison, gendre de Levi Hill, comprenant, outre un portrait de l’inventeur ... 14 Floyd et Marion Rinhart, The American Daguerreotype, Athens, University of Georgia Press, 1981, p. ... 3Les historiens ont largement entĂ©rinĂ© ce jugement nĂ©gatif, Ă  commencer par les contemporains de Hill. Marcus Root, qui avait pourtant tĂ©moignĂ© en faveur du hillotype, conclut en 1864 que les Ă©preuves montrĂ©es par Hill avaient Ă©tĂ© coloriĂ©es aux pigments, et que mĂȘme s’il avait obtenu un succĂšs partiel », il y avait eu tromperie »6. Quant Ă  John Towler, il Ă©crit dans sa nĂ©crologie de Hill en 1865 que les hillotypes Ă©taient produits par une combinaison accidentelle de produits chimiques que [Hill], Ă  son dĂ©sespoir, ne put jamais reproduire7 ». Et l’historiographie du xxe siĂšcle s’est gĂ©nĂ©ralement contentĂ©e de suivre l’une ou l’autre de ces deux pistes. Pour Josef-Maria Eder, Hill vendit des licences sur un procĂ©dĂ© qui s’avĂ©ra n’ĂȘtre rien d’autre que de la peinture sur daguerrĂ©otype8 ». Helmut Gernsheim ne semble pas parler de Hill. La mĂȘme indiffĂ©rence a prĂ©valu en France depuis Georges PotonniĂ©e9. MĂȘme aux États-Unis, le diagnostic n’a guĂšre Ă©tĂ© favorable, surtout dans l’historiographie musĂ©ographique. Beaumont Newhall concluait dans la derniĂšre Ă©dition de son History que le traitĂ© de 1856 Ă©tait confus » et l’invention probablement accidentelle10 ; Naomi Rosenblum juge le procĂ©dĂ© inefficace » et voit dans les rĂ©sultats de Hill le fruit du hasard11. Quant Ă  la foisonnante historiographie amĂ©ricaine des collectionneurs et des amateurs de daguerrĂ©otypes, si elle a explorĂ© l’affaire en dĂ©tail, elle n’est pas parvenue Ă  des conclusions beaucoup plus favorables. Robert Taft, en 1938, proposait le premier rĂ©cit circonstanciĂ©, pour conclure Ă  la possibilitĂ© tĂ©nue que Hill ait vraiment dĂ©couvert un procĂ©dĂ© couleur12 ». Ce sont surtout les collectionneurs Floyd et Marion Rinhart qui ont fait avancer le dĂ©bat, en donnant dans leurs deux livres une analyse prĂ©cise de la partie technique du traitĂ© de 1856 et des Ă©lĂ©ments de description des 62 hillotypes lĂ©guĂ©s Ă  la Smithsonian Institution en 1933 par le gendre de Hill13. Curieusement, cependant, aprĂšs avoir rejetĂ© la thĂšse de l’invention accidentelle comme celle du coloriage, les Rinhart se bornent Ă  noter qu’aprĂšs la publication tardive de son livre de 1856, Hill doit avoir conclu que le daguerrĂ©otype Ă©tait passĂ© Ă  l’histoire et qu’une reconnaissance majeure de son procĂ©dĂ© ne viendrait jamais » ; dĂ©plorant une histoire tragique », ils appellent de leurs vƓux une recrĂ©ation expĂ©rimentale du procĂ©dĂ©14. Fig. 2. L. Hill, cavalier chutant de son cheval d’aprĂšs peinture ou estampe, hillotype, 16,5 x 21,5 cm pleine plaque, v. 1850-1855. 15 Joseph Boudreau, “Color Daguerreotypes Hillotypes Recreated”, in Eugene Ostroff, ed., Pioneers of ... 16 Michael G. Jacob, Il Dagherrotipo a colori, Technische e conservazione, Florence, Nardini, 1992, p. ... 17 Cf. J. Boudreau, p. 198 ; F. et M. Rinhart, art. cit. Voir aussi, sur le thĂšme des injustices de l’ ... 4Tandis que le thĂšme des injustices du destin se perpĂ©tue aujourd’hui sur divers sites web spĂ©cialisĂ©s, une telle expĂ©rimentation a bel et bien Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e, et publiĂ©e en 1987, par l’historien et daguerrĂ©otypiste Joseph Boudreau, qui a rĂ©alisĂ© des hillotypes en suivant la mĂ©thode dĂ©crite dans le traitĂ© de 1856 ; il apparaĂźt que cette mĂ©thode, quoique difficile, Ă©tait clairement exposĂ©e par Hill et qu’elle produit bien des daguerrĂ©otypes en couleurs, et non pas simplement irisĂ©s15. Un collectionneur et expert, Mike Jacob, a dĂ©crit dans un opuscule de 1992 les hillotypes conservĂ©s Ă  Washington et conclu que les couleurs chimiquement inscrites sur ces plaques couvrent tout le spectre » et semblent prĂ©senter une surface lisse, chimiquement homogĂšne, et non pas la surface plus irrĂ©guliĂšre de plaques coloriĂ©es par la main de l’homme »16. Ces auteurs s’accordent nĂ©anmoins Ă  concĂ©der que la nature des rĂ©actions chimiques Ă  l’Ɠuvre et celle des composĂ©s de chlorures rĂ©sultants ne sont pas Ă©lucidĂ©es, rejoignant ainsi l’opinion de Hill lui-mĂȘme17. Prenant acte de ces expĂ©riences, l’historien John Wood aboutit en 1995 Ă  une conclusion qui ne laisse pas d’étonner 18 J. Wood, “The Secret Revealed Literature of the Daguerreotype”, in M. A. Foresta et J. Wood, op. ... Je n’ai pas de doute que Hill ait bien produit des plaques dans les couleurs naturelles, mais sa rĂ©ticence Ă  exposer son travail, ses rĂ©clames et ses appels Ă  la Barnum, ses produits et ses procĂ©dĂ©s mis en vente Ă  des prix gonflĂ©s, et le manque de franchise de son approche, mĂȘme envers ses dĂ©fenseurs, jettent le doute sur ce qu’il a bien pu rĂ©aliser en vĂ©ritĂ©18. » Fig. 3. L. Hill, discussion de soldats avec un drapeau français d’aprĂšs peinture ou estampe, 16,5 x 21,5 cm pleine plaque, hillotype, v. 1850-1855. 5Autrement dit, quand bien mĂȘme Hill serait un grand inventeur, il serait encore et surtout un charlatan – et l’on en Ă  vient Ă  se demander Ă  quoi sert l’historiographie de la photographie. À tout le moins, on peut se demander comment tant d’efforts Ă©rudits aboutissent Ă  des conclusions aussi frustrantes, et reconduisent des catĂ©gories moralisantes, lĂ  oĂč de toute Ă©vidence – c’est du moins mon hypothĂšse – la dimension sociale et institutionnelle doit ĂȘtre prise en compte. L’on peut aussi s’étonner qu’un John Wood, par ailleurs champion de l’esthĂ©tique “native” du daguerrĂ©otype amĂ©ricain, reproduise en 1995 un Hill caricatural, proche des portraits vengeurs qu’en dressĂšrent les commentateurs du xixe siĂšcle, notamment français. Un cĂ©lĂšbre puff » 19 Louis Figuier, Exposition et histoire des principales dĂ©couvertes scientifiques modernes, Ă©d. cons ... 20 Voir Ernest Lacan, Esquisses photographiques, Paris, Grassart/Gaudin, 1856, p. 52-53 ; et Gaston Ti ... 21 Philippe Roger, L'Ennemi amĂ©ricain. GĂ©nĂ©alogie de l'antiamĂ©ricanisme français, Paris, Seuil, 2002, ... 6Le fait est peu connu le rĂ©vĂ©rend Hill et son invention ont nourri en France une mythologie de l’AmĂ©rique photographique, mythologie un peu courte, mais acerbe et durable. InspirĂ©e indirectement par les comptes rendus amĂ©ricains contemporains, gĂ©nĂ©ralement critiques contre Hill, et issue des colonnes de La LumiĂšre, oĂč, on le verra, un vĂ©ritable feuilleton Hill se donna libre cours entre 1851 et 1853, cette satire du charlatanisme amĂ©ricain se perpĂ©tua dans une sĂ©rie d’ouvrages postĂ©rieurs ; je l’examinerai moins pour son contenu, peu original, que pour le point de vue français qui l’imprĂšgne. Les principales Ă©tapes en sont le rĂ©cit extrĂȘmement dĂ©taillĂ© fourni en 1853 par Louis Figuier, lequel ne se lassa jamais de narrer, citations Ă  l’appui, ce cĂ©lĂšbre puff amĂ©ricain19 » ; et la page vengeresse qu’y consacrait Ernest Lacan dans ses Esquisses photographiques 1856. On peut y ajouter un passage des Dissertations d’Alexandre Ken 1864 et un autre du mĂȘme acabit dans les Merveilles de la photographie de Gaston Tissandier 1875, 188220. À l’image du mot qui la rĂ©sume, puff, dĂ©signant Ă  la fois la fumĂ©e et le boniment et censĂ©ment empruntĂ© aux dĂ©tracteurs amĂ©ricains de Hill, l’histoire du hillotype telle que la racontent les spĂ©cialistes nationaux est Ă  la fois fidĂšle Ă  son canevas d’origine et imprĂ©gnĂ©e du point de vue de l’anti-amĂ©ricanisme français, tel que l’a brillamment Ă©tudiĂ© Philippe Roger21. On se bornera ici Ă  mentionner deux thĂšmes. Fig. 4. L. Hill, la CĂšne d’aprĂšs une peinture ou estampe, hillotype, 16,5 x 21,5 cm pleine plaque, v. 1850-1855. 7Le premier est l’appĂąt du gain, rĂ©sumĂ© par la somme astronomique qu’aurait encaissĂ©e Hill selon Ernest Lacan 200 000 francs ; cette cupiditĂ© est d’autant plus mĂ©prisable qu’elle est le fait d’un rĂ©vĂ©rend on reconnaĂźt ici la figure du “dieu dollar”, dont les ignobles manƓuvres sont systĂ©matiquement mises en regard, dans ces textes fort chauvins, du dĂ©sintĂ©ressement » et du dĂ©nuement » prĂȘtĂ©s au soldat » NiĂ©pce de Saint-Victor. Le second thĂšme est l’enflure du discours, accusation qui certes se justifie amplement des reproches adressĂ©s Ă  Hill par ses compatriotes, mais qui s’enrichit ici de la distance romanesque de Paris Ă  Westkill l’invention de M. Hill », ce n’était qu’une harangue de camelot yankee, une parole certes efficace les 200 000 francs
 mais dont le succĂšs mĂȘme tĂ©moigne d’un contexte barbare, comme on le voit dans la saisissante hypotypose mise en Ɠuvre par E. Lacan “[
] Souscrivez donc ! et, avec l’aide de Dieu et de vos dollars, je doterai mon pays de la plus magnifique dĂ©couverte des temps modernes le Hillotype.” ». GrĂące Ă  ces deux thĂšmes, entre autres, le roman Hill sert de contrepoint drolatique au sĂ©rieux positif associĂ© aux mĂ©moires de NiĂ©pce de Saint-Victor. 22 Voir par exemple Lacan, op. cit., p. 147-149, et les rĂ©fĂ©rences Ă  la photographie en AmĂ©rique dans ... 8Si le hillotype a Ă©chouĂ© comme procĂ©dĂ©, il n’a donc pas Ă©tĂ© perdu – comme ressource rhĂ©torique – pour tout le monde. Ce qui montre surtout la rĂ©ussite de l’opĂ©ration Ă©ditoriale et idĂ©ologique est la longĂ©vitĂ© exceptionnelle de cette anecdote en France, dont tĂ©moignent les ouvrages de Figuier et de Tissandier vers 1880 et mĂȘme 1890, Hill Ă©tait oubliĂ© aux États-Unis, mais faisait encore recette en France. Le fait est d’autant plus notable que jusqu’à l’apparition du Kodak 1888 au moins, cette cĂ©lĂšbre mystification » reste Ă  peu prĂšs le seul sujet amĂ©ricain Ă  exciter quelque intĂ©rĂȘt des historiens français, au xixe comme au xxe siĂšcle, exception faite des statistiques impres­sionnantes de la photographie amĂ©ricaine que citaient volontiers les auteurs du xixe22. Lacan et consorts contribuĂšrent ainsi Ă  une indiffĂ©rence, voire Ă  une incomprĂ©hension, de la photographie amĂ©ricaine qui, Ă  cĂŽtĂ© de ses effets comiques, accentua l’effet “rĂ©volutionnaire” associĂ© aux mutations de l’aprĂšs-1890. On va voir cependant, en revenant au feuilleton de La LumiĂšre, que la comĂ©die française du hillotype joua sans doute aussi un rĂŽle immĂ©diat dans l’échec de l’inventeur amĂ©ricain. Le feuilleton de La LumiĂšre. Fig. 5. L. Hill, portrait d’homme de style napolĂ©onien d’aprĂšs peinture ou estampe, hillotype, 21,5 x 16,5 cm pleine plaque, v. 1850-1855. 23 R. Taft, op. cit., p. 84-87 ; William Welling, Photography in America The Formative Years 1839-19 ... 9Comme le notait Robert Taft, la controverse sur le hillotype dĂ©bute – en 1851 – au moment prĂ©cis oĂč Ă©mergent, aux États-Unis comme en France, les premiers organes photographiques, journaux et associations, sur fond de dĂ©clin du daguerrĂ©otype mais aussi de dissensions internes aux milieux concernĂ©s23. Aux États-Unis, l’annonce du procĂ©dĂ© paraĂźt intervenir exprĂšs pour nourrir les colonnes des deux premiers pĂ©riodiques The Daguerreian Journal [DJ], apparu en novembre 1850, qui sera le plus fidĂšle soutien de Hill et dont ce dernier deviendra d’ailleurs rĂ©dacteur en mai 1851, et le plus artiste The Photographic Art Journal [PAJ], qui dĂ©bute en janvier 1851. Quant Ă  La LumiĂšre, apparu en fĂ©vrier 1851, il n’y consacre pas moins de six articles de juin Ă  octobre 1851, et encore huit autres par la suite. On peut voir avec AndrĂ© Gunthert une forme de remplissage » dans ces habillages Ă©ditoriaux de traductions du PAJ plutĂŽt que du DJ, trĂšs peu citĂ© puis, surtout, du Scientific American [SA], qui se fait remarquer en France par sa croisade contre Hill et pour NiĂ©pce de Saint-Victor ainsi que pour un autre inventeur amĂ©ricain du daguerrĂ©otype en couleurs, Jason Campbell, lequel publia son procĂ©dĂ© dans le SA et marqua sa dette Ă  l’endroit de l’inventeur français. Toujours est-il que l’affaire Hill contribua aussi Ă  lancer La LumiĂšre. Fig. 6. L. Hill, nature morte d’aprĂšs peinture ou estampe, hillotype, 21,5 x 16,5 cm pleine plaque, v. 1850-1855. 24 Cf. La LumiĂšre, vol. 1, n° 17 1er juin 1851, p. 67. DĂšs le 5 aoĂ»t, Lacan cite un autre article du ... 10Le second fait remarquable est la rapiditĂ© fulgurante du trajet Ă©ditorial qui mĂšne Lacan d’une phase de vif intĂ©rĂȘt pour le hillotype Ă  une condamnation sans appel de son inventeur. Ce trajet s’accomplit, pour l’essentiel, de juin 1851 – oĂč Lacan, citant Henry H. Snelling, dĂ©clare qu’il n’est pas possible de douter » de la dĂ©couverte de Hill – Ă  octobre de la mĂȘme annĂ©e, oĂč le renversement de position est consommĂ©. Revenant sur les hommages rendus en AmĂ©rique Ă  NiĂ©pce de Saint-Victor, Lacan enfonce alors le clou Ă  l’aide d’un extrait du SA du 20 septembre, qui dĂ©clare Ă  l’encontre de Hill La gloire de la dĂ©couverte appartient de droit Ă  celui qui le premier l’a donnĂ©e au monde, fait qu’on n’apprĂ©cie pas aussi bien ici [aux États-Unis] qu’en Europe. » Conclusion de Lacan [Hill] a trop attendu. » Les lecteurs du magazine français peuvent avoir l’impression que l’affaire est close24. Fig. 7. L. Hill, paysage d’aprĂšs nature, hillotype, 21,5 x 16,5 cm pleine plaque, v. 1850-1855. 25 La LumiĂšre, 6 mars 1852 vol. 2, n°11, p. 41-42.Toujours appuyĂ© sur des sources amĂ©ricaines, le te ... 26 “Nouvelles d’AmĂ©rique”, La LumiĂšre, 27 novembre 1852 vol. 2, n° 49, p. 193-194. La lettre-manifest ... 27 En avril 1852 dĂ©jĂ , Hill avait fait Ă©tat Ă  Samuel Morse de sa dĂ©fiance Ă  l’égard des savants fran ... 28 Le feuilleton dĂ©gĂ©nĂ©ra en 1853 en controverse franco-française, entre Lacan et La LumiĂšre d’un cĂŽtĂ© ... 11Alors que la controverse va durer encore deux bonnes annĂ©es au moins aux États-Unis, elle prendra dĂ©sormais dans La LumiĂšre l’allure d’un roman-feuilleton, qui trouve prĂ©cocement son “dĂ©nouement” dans l’article de une du 6 mars 1852, intitulĂ© “Nouvelles d’AmĂ©rique – La dĂ©couverte de M. Hill – DĂ©nouement” et qui s’ouvre sur un Chers lecteurs, vous n’entendrez plus parler de M. Hill. » C’est cet article qui, dĂ©masquant Hill, fondera la lĂ©gende française du hillotype25. Ce ton satirique ne fera que s’amplifier en 1852-1853, alors que la controverse revĂȘt aux États-Unis une dimension patriotique croissante mais complexe. Il y a alors dĂ©bat, aux États-Unis, entre une position pro-Hill dictĂ©e notamment par le patriotisme et une position anti-Hill appuyĂ©e a contrario sur l’exemple de la gĂ©nĂ©rositĂ© » de NiĂ©pce de Saint-Victor ; Lacan exploite impudemment ce dĂ©bat. Peu aprĂšs la parution du troisiĂšme mĂ©moire de NiĂ©pce de Saint-Victor, La LumiĂšre publie la traduction d’un long manifeste de Hill, prĂ©cĂ©dĂ©e de cet exergue Ă  la EugĂšne Sue Hill vit, Hill agit, Hill Ă©crit – longuement mĂȘme. » Dans ce texte, Hill fustige ceux de ses concitoyens qui renoncent aux honneurs qui croissent dans nos montagnes the honors that grow in our mountains pour les remettre dans les mains de la belle France », c’est-Ă -dire les adeptes de NiĂ©pce de Saint-Victor, et affirme Cette invention est mienne dans toutes les acceptions du mot, et elle n’appartient Ă  personne d’autre
 seulement je suis tenu d’en faire quelque chose d’utile. Je regarde comme indiscutable mon droit naturel et lĂ©gal de la garder tout entiĂšre pour moi, ou d’en disposer », en commençant par l’élever en paix au milieu de mes montagnes ». PrĂ©cisant son attaque, Hill affirme que le principal but de sa lettre est de conserver Ă  [son] pays natal l’honneur de la dĂ©couverte » et s’en prend explicitement Ă  NiĂ©pce de Saint-Victor et Ă  une publication Ă©trangĂšre »26. MĂȘme si Lacan ne le relĂšve pas, il ne peut s’agir que de La LumiĂšre ; et l’on voit ici un effet de retour trĂšs clair de la chronique française sur le dĂ©bat amĂ©ricain, voire sur le comportement mĂȘme de Hill, trĂšs remontĂ© depuis quelque temps dĂ©jĂ  contre la France et les partisans de NiĂ©pce de Saint-Victor27. Dans tout cela, et dans l’annonce que fait Hill d’un nouvel ouvrage, Lacan ne voit pourtant qu’une Ă©niĂšme fanfaronnade le rĂ©vĂ©rend Hill est devenu poĂšte » alors que NiĂ©pce a travaillĂ© ; il a communiquĂ© », avec ce glorieux dĂ©sintĂ©ressement » qui lui vaut d’avoir un disciple en la personne de Jason Campbell. En guise de conclusion, Lacan cite Ă©galement l’article du SA du 23 octobre 1852 qui reproduisait le tĂ©moignage de Samuel Morse en faveur de Hill et de son droit de ne pas rĂ©vĂ©ler ce qui n’est pas parfait, mais pour n’en retenir que le commentaire critique du magazine amĂ©ricain [
] ce sont des faits que nous voulons. » Cette maxime est pourtant contredite par l’inflation rhĂ©torique et romanesque qui caractĂ©rise et caractĂ©risera jusqu’en 1855 le feuilleton Hill dans La LumiĂšre28. Hill, un Daguerre manquĂ© ? 12Ni les pitreries d’Ernest Lacan ni mĂȘme l’amertume de Hill contre les savants français » n’épuisent l’intĂ©rĂȘt de cette sĂ©quence. Prisonnier d’un schĂ©ma d’antagonisme entre Hill et NiĂ©pce qui renvoie Ă  un point de vue chauvin, Lacan se montre incapable d’interprĂ©ter correctement les hommages amĂ©ricains Ă  NiĂ©pce de Saint-Victor et plus gĂ©nĂ©ralement aux normes europĂ©ennes de la communication scientifique ; prĂ©occupĂ© de glorifier » NiĂ©pce, il reste impermĂ©able Ă  la signification scientifique et politique de cette Ă©vocation chez les auteurs amĂ©ricains, lesquels envient plus Ă  la France l’efficacitĂ© de son organisation institutionnelle – sa puissance – que telle ou telle invention. Dans l’affaire Hill, le point de vue français n’est pas seulement celui que reprĂ©sente Lacan ; c’est aussi celui qui, aux États-Unis, cherche Ă  concevoir le schĂ©ma idĂ©al de la publication de l’invention selon un modĂšle français. De fait, la satire – amĂ©ricaine aussi bien que française – du charlatanisme cupide masque ce problĂšme inextricable qu’est au xixe siĂšcle la reconnaissance et la rĂ©munĂ©ration des inventions. Ce problĂšme de la propriĂ©tĂ© et de la rente des inventions est trĂšs bien connu en France, au moins depuis 1839 et la loi sur le daguerrĂ©otype. Et il est Ă  cet Ă©gard frappant, quoique pas trĂšs surprenant, que Lacan et ses collĂšgues amateurs de puffs n’aient jamais songĂ©, en ces annĂ©es 1851-1853 oĂč La LumiĂšre rendait les honneurs Ă  Daguerre et au daguerrĂ©otype, que les mĂ©saventures de l’inventeur amĂ©ricain rappelaient celles de son prĂ©dĂ©cesseur français. Histoire d’un procĂ©dĂ© Ă©laborĂ© mais non divulguĂ©, dont la concrĂ©tisation complĂšte eĂ»t bel et bien rĂ©volutionnĂ© la photographie, l’affaire Hill prĂ©sente pourtant une ressemblance, et sans doute une filiation gĂ©nĂ©alogique, avec l’histoire de Daguerre et du daguerrĂ©otype. Je me bornerai ici Ă  esquisser des pistes, sous rĂ©serve d’une rĂ©ouverture plus complĂšte du dossier Hill. Fig. 8. L. Hill, quatre espĂšces d’oiseaux d’aprĂšs peinture ou estampe, hillotype, 21,5 x 16,5 cm pleine plaque, v. 1850-1855. 29 Cf. F. Brunet, La Naissance de l’idĂ©e de photographie, Paris, Puf, 2000, p. 47-52, et Paul-Louis Ro ... 30 À commencer par les Humphrey et les Snelling, qui cherchaient Ă  organiser la corporation daguerrien ... 13Le mot de hillotype, forgĂ© par Humphrey pour le compte de Hill, dit dĂ©jĂ  une ressemblance au moins imaginaire du procĂ©dĂ© amĂ©ricain avec le daguerrĂ©otype comme son modĂšle français, ce mot visait Ă  faire Ă©poque, et les commentaires contemporains aussi bien que postĂ©rieurs sur la rĂ©volution hillotypique dĂ©crivent celle-ci comme une seconde naissance de la photographie, revendiquĂ©e aux États-Unis comme Ă©gale Ă  la premiĂšre. De mĂȘme, le mĂ©lange de propagande et de mutisme qui caractĂ©rise le comportement de Hill peut rappeler les paradoxes de Daguerre, qui, lui aussi, avait longuement hĂ©sitĂ© avant de publier, et multipliĂ© fuites et projets de souscription alors qu’il perfectionnait encore son procĂ©dĂ©, avant de lancer le “coup” Arago29. Dans une certaine vulgate postĂ©rieure Ă  1839, d’ailleurs, Daguerre sera dĂ©peint lui aussi comme un charlatan, un proto-Hill ayant volĂ© son secret et sa gloire Ă  un proto-NiĂ©pce, l’oncle de Saint-Victor. Cependant, la ressemblance entre Hill et Daguerre est surtout nĂ©gative Hill Ă©choue lĂ  oĂč Daguerre a rĂ©ussi, c’est-Ă -dire Ă©choue Ă  mettre en branle un processus commercial ou institutionnel de validation et de rĂ©munĂ©ration pour son invention. À cet Ă©gard, Hill est l’anti-Daguerre. Son Ă©chec a peut-ĂȘtre moins Ă  voir avec l’inachĂšvement de son procĂ©dĂ© qu’avec la faiblesse institutionnelle des États-Unis en 1850, faiblesse compensĂ©e, mais aussi accusĂ©e, par la presse, et dont sont trĂšs conscients les tĂ©moins amĂ©ricains de l’époque30. Fig. 9. L. Hill, homme et femme Ă  cheval d’aprĂšs peinture ou estampe, hillotype, 21,5 x 16,5 cm pleine plaque, v. 1850-1855. 31 Un bon exemple de cette rĂ©fĂ©rence est l’espoir exprimĂ© dans un article du PAJ de 1851, que cite La ... 32 Émanant du comitĂ© sur les brevets, qui avait auditionnĂ© Hill, ce rapport Ă©tait inhabituel dans sa d ... 14Or ce rapprochement n’est pas seulement valable a posteriori, et il semble bien y avoir une filiation entre les deux affaires la longue sĂ©quence de non-publication du hillotype en 1851-1856 peut apparaĂźtre comme un remake manquĂ©, mais conscient chez certains acteurs de la sĂ©quence de divulgation du daguerrĂ©otype en 1835-1839. Il y a des raisons de supposer qu’au dĂ©but des annĂ©es 1850, et singuliĂšrement en 1851-1852 – annĂ©e de la mort de Daguerre, et annĂ©e oĂč La LumiĂšre ouvre une souscription pour un monument aux inventeurs de la photographie, dĂ©marche imitĂ©e Ă  New York –, Hill ou certains de ses parrains cherchent Ă  rejouer le succĂšs du daguerrĂ©otype en 1839. Quatre indices soutiennent ce qui, je le souligne, n’est qu’une hypothĂšse. D’abord, plusieurs textes, français et amĂ©ricains, montrent que la procĂ©dure de 1839 servit de rĂ©fĂ©rence pour le hillotype31, mĂȘme si elle n’avait guĂšre de chance d’ĂȘtre reproduite aux États-Unis. Un second indice suggĂ©rant au moins a contrario le poids de l’exemple français est l’attitude de Samuel Morse, parrain du hillotype puis dĂ©fenseur farouche du droit naturel » de Hill Ă  ne pas publier ni breveter. “Passeur” transatlantique expĂ©rimentĂ©, Morse connaĂźt par cƓur la fonction et l’éventuelle inanitĂ© des parrainages prestigieux ; en 1851-1853, tandis qu’il joue les Arago pour Hill, il est embarquĂ© dans une procĂ©dure judiciaire homĂ©rique sur le tĂ©lĂ©graphe, et c’est le dĂ©sir de soustraire son protĂ©gĂ© Ă  la rapacitĂ© des plaideurs qui le pousse Ă  persuader Hill de renoncer Ă  toute publication. Il y a en outre et surtout la dĂ©marche de Hill – convaincu semble-t-il, comme Daguerre, qu’un brevet Ă©tait inapplicable Ă  son procĂ©dĂ© chimique – auprĂšs du SĂ©nat amĂ©ricain, qui aboutit Ă  ce rapport surrĂ©aliste de mars 1853 oĂč le comitĂ©, aprĂšs avoir donnĂ© son aval au procĂ©dĂ©, conclut que la presse du moment » ne lui laisse d’autre recours, en guise de mesure pratique, que de placer son rapport dans les archives du SĂ©nat »32. Enfin, et sur tout un autre plan, on est frappĂ© de constater que plusieurs des estampes reproduites par Hill sur ses plaques exhibent des motifs français, voire une origine française, trahissant Ă  tout le moins un intĂ©rĂȘt marquĂ© pour la culture française, voire – pourquoi pas ? – l’éventuelle intention de montrer ses rĂ©sultats en France. 15Ces Ă©lĂ©ments de rĂ©flexion ne peuvent Ă  eux seuls valoir rĂ©examen du dossier Hill, l’un des plus Ă©pineux des dĂ©buts de la photographie. Ils devraient permettre nĂ©anmoins de dĂ©passer l’alternative traditionnellement proposĂ©e entre dĂ©couverte gĂ©niale et arnaque de camelot. Quand on accorde Ă  l’individu Hill le bĂ©nĂ©fice d’une dĂ©couverte pour lui reprocher du mĂȘme Ă©lan une cupiditĂ© barnumesque, on ne fait pas avancer l’histoire de cette premiĂšre invention de la photographie en couleurs – invention certes incomplĂšte, mais incontestablement avancĂ©e. On ne comprendra cette histoire, comme l’histoire des sciences et des techniques en gĂ©nĂ©ral, qu’en prenant toute la mesure des facteurs institutionnels, sociaux et politiques. Top of page Notes 1 Je remercie chaleureusement le National Museum of American History, Smithsonian Institution, Washington NMAH, et surtout Shannon Perich, conservatrice, pour son assistance gĂ©nĂ©reuse dans la consultation et la reproduction de ces prĂ©cieux documents. Les plaques sont, Ă  quelques exceptions prĂšs, des reproductions d’estampes en couleurs, pour la plupart en mauvais Ă©tat voir la description, accompagnĂ©e d’un rĂ©cit succinct de l’affaire, par Peter Liebhold, “Hillotypes a sad tale of invention”, History of Photography, vol. 24, n°1 2000, p. 52 ; les mieux conservĂ©es donnent l’impression d’une reproduction authentique, quoique fruste, des couleurs. Pour l’examen microscopique, l’analyse et des Ă©lĂ©ments de certification a posteriori de ces plaques, voir les Ă©tudes de Rinhart, Boudreau et Jacob citĂ©es aux notes 14, 15 et 16, qui sont par ailleurs les seules, Ă  ma connaissance, Ă  inclure des reproductions. Dans cet article, je suis seul responsable des traductions, Ă  l’exception de celles que j’emprunte aux auteurs français du xixe siĂšcle. 2 Levi Hill, The Magic Buff and Other Improvements, Lexington, Holmes & Grey, 1850 brochure publiĂ©e en 4e partie de la réédition d’un ouvrage du mĂȘme auteur paru en 1849 et intitulĂ© A Treatise on Daguerreotype. 3 Daguerreian Journal, vol. 2 1851, p. 17, cit. in Beaumont Newhall, The History of Photography, 5e Ă©d., New York, MoMA, 1982, p. 269. Ce commentaire, oĂč Humphrey invente le mot “hillotype”, conforme l’annonce du procĂ©dĂ© au modĂšle de l’invention rĂ©volutionnaire cf. infra. Pour d’autres exemples de ces premiĂšres rĂ©actions, voir Robert Taft, Photography and the American Scene A Social History, 1839-1889, New York 1938, Dover, 1964, p. 87-90 ; Merry A. Foresta et John Wood, Secrets of the Dark Chamber, The Art of the Daguerreotype, National Museum of American Art, Washington, Smithsonian Institution Press, 1995 voir 4 AprĂšs lui avoir conseillĂ© au contraire de publier cf. P. Liebhold, art. cit., et Kenneth Silverman, Lightning Man The Accursed Life of Samuel Morse, New York, Knopf, 2003, p. 306 ; sur Morse et le daguerrĂ©otype, François Brunet, “Samuel Morse, pĂšre de la photographie amĂ©ricaine’”, Études photographiques, n°15, p. 4-30. 5 Ce traitĂ© aujourd’hui trĂšs rare a Ă©tĂ© rééditĂ© par Carnation Press, 1992 ; extraits dans Foresta et Wood, op. cit., p. 259-260. 6 Marcus Root, The Camera and the Pencil Philadelphie, 1864, repr. Pawlet, Helios, 1971, intr. de B. Newhall, p. 316, 376. 7 Cit. in B. Newhall, op. cit., p. 272. 8 Josef-Maria Eder, History of Photography 1932, New York, Dover, 1978, p. 316. 9 Exception notable, la petite Histoire de la photographie de Jean-A. Keim Paris, Puf, “Que-sais-je ?”, 1979 concluait prudemment [
] la question est encore discutĂ©e de savoir si Hill Ă©tait un grand inventeur ou un imposteur » p. 119. 10 B. Newhall, op. cit., p. 272. 11 Naomi Rosenblum, Une histoire mondiale de la photographie, Paris, New York et Londres, Abbeville Press, 1992, p. 448. 12 R. Taft, op. cit., p. 91. B. Newhall poursuivit lui-mĂȘme l’enquĂȘte dans The Daguerreotype in America, New York, Duell, Sloan & Pearce, 1961. 13 Don en 1933 du Dr John Garrison, gendre de Levi Hill, comprenant, outre un portrait de l’inventeur et un exemplaire du traitĂ© de 1856, 62 plaques obtenues par hilectromy », selon la lettre d’accompagnement NMAH, Levi Hill Daguerreotypes, Access File ; P. Liebhold, art. cit.. Cette collection considĂ©rable est restĂ©e longtemps ignorĂ©e pour la revue Image de Rochester, en 1952, aucun exemple [de hillotype] n’est connu » “The Misadventures of Hill”, Image, vol. 1, n°5 [mai 1952], p. 2. 14 Floyd et Marion Rinhart, The American Daguerreotype, Athens, University of Georgia Press, 1981, p. 223 ; cf. F. et M. Rinhart, American Daguerreian Art, New York, Clarkson N. Potter, 1967, p. 59-62 et 67. 15 Joseph Boudreau, “Color Daguerreotypes Hillotypes Recreated”, in Eugene Ostroff, ed., Pioneers of Photography, Their Achievements in Science and Technology, Springfield, The Society for Imaging Science and Technology, 1987, p. 189-198, avec des analyses spectromĂ©triques et crystallographiques. 16 Michael G. Jacob, Il Dagherrotipo a colori, Technische e conservazione, Florence, Nardini, 1992, p. 71-81, english translation, p. 9. La formule, curieusement mythologique, suggĂšre que l’invention de la photographie en couleurs se prĂ©sente encore aujourd’hui comme une seconde invention de la photographie. 17 Cf. J. Boudreau, p. 198 ; F. et M. Rinhart, art. cit. Voir aussi, sur le thĂšme des injustices de l’histoire, Herbert Keppler, “The Horrible Fate of Levi Hill Inventor of Color Photography”, Popular Photography, juillet 1994, p. 42-43, et P. Liebhold, art. cit. 18 J. Wood, “The Secret Revealed Literature of the Daguerreotype”, in M. A. Foresta et J. Wood, op. cit., p. 215. Cf. J. Wood, ed., America and the Daguerreotype, Iowa City, University of Iowa Press, 1991. 19 Louis Figuier, Exposition et histoire des principales dĂ©couvertes scientifiques modernes, Ă©d. consultĂ©e 3e Ă©d., Paris, Masson-Langlois et Leclercq, 1854, t. 2, p. 73-84. La LumiĂšre du 29 janvier 1853 notait dans son compte rendu de la 2e Ă©dition que Figuier rend justice aux travaux de nos compatriotes, en chĂątiant le charlatanisme intĂ©ressĂ© du rĂ©vĂ©rend M. Hill, de New York » vol. 3, n° 5, p. 19. Voir aussi L. Figuier, Les Merveilles de la science, Paris, Furne et Jouvet, vol. 3 [187?], p. 71 sq., et le reprint sous le titre La Photographie, Laffitte, 1983 prĂ©sentĂ© comme basĂ© sur l’édition de 1888, p. 76-79. Dans ces deux textes, Figuier conclut son rĂ©cit en expliquant que la comĂ©die » a dĂ» finir, et que le public s’est aperçu, comme dans la piĂšce de Shakespeare, que le hillotype avait causĂ© beaucoup de bruit pour rien ». 20 Voir Ernest Lacan, Esquisses photographiques, Paris, Grassart/Gaudin, 1856, p. 52-53 ; et Gaston Tissandier, La Photographie, 3e Ă©d., Paris, Hachette, 1882, p. 184-185, qui cite Alexandre Ken. 21 Philippe Roger, L'Ennemi amĂ©ricain. GĂ©nĂ©alogie de l'antiamĂ©ricanisme français, Paris, Seuil, 2002, notamment p. 61-98 sur le Second Empire. Sur le goĂ»t français de cette pĂ©riode pour les figures amĂ©ricaines du boniment humbug et de l’escroquerie hoax, voir Philippe Hamon, “Images Ă  lire et images Ă  voir images amĂ©ricaines’ et crise de l’image au xixe siĂšcle 1850-1880”, in StĂ©phane Michaud et al., Ă©d., Usages de l’image au xixe siĂšcle, Paris, CrĂ©aphis, 1992, p. 240. Sur la fortune particuliĂšre des mots "puff" et "puffisme", voir aussi l'analyse de Joelle Menrath, "'Le pied dans le plat' les 'images amĂ©ricaines' dans la littĂ©rature française", in Georgy Katzarov dir., Regards sur l'antiamĂ©ricanisme. Une histoire culturelle, Paris, L'Harmattan/MusĂ©e d'Art amĂ©ricain de Giverny, 2004, p. 85-93. 22 Voir par exemple Lacan, op. cit., p. 147-149, et les rĂ©fĂ©rences Ă  la photographie en AmĂ©rique dans les sommaires de La LumiĂšre. 23 R. Taft, op. cit., p. 84-87 ; William Welling, Photography in America The Formative Years 1839-1900, 1978, Albuquerque, University of New Mexico Press, 1987, p. 81-91 sq. ; sur la France, voir AndrĂ© Gunthert, “L’institution du photographique. Le roman de la SociĂ©tĂ© hĂ©liographique », Études photographiques, n° 12 novembre 2002, p. 37-63. 24 Cf. La LumiĂšre, vol. 1, n° 17 1er juin 1851, p. 67. DĂšs le 5 aoĂ»t, Lacan cite un autre article du PAJ, beaucoup plus rĂ©ticent, en soulignant a posteriori des soupçons » et des doutes » antĂ©rieurs n°26, p. 101-102. Cette surenchĂšre au doute s’alimente de la querelle qui naĂźt alors outre-Atlantique entre les dĂ©fenseurs de Hill et les partisans de NiĂ©pce de Saint-Victor, lequel vient de publier son mĂ©moire sur l’hĂ©liochromie et se voit vantĂ© pour son attitude d’ouverture scientifique. Le 17 aoĂ»t n° 28, p. 110, La LumiĂšre traduit un article du PAJ de juillet qui, publiant le mĂ©moire de NiĂ©pce de Saint-Victor, exprime l’espoir qu’avant peu le gĂ©nie de nos artistes amĂ©ricains n’accomplisse ce grand desideratum », la fixation des Ă©preuves colorĂ©es, tout en soulignant que Hill devrait en tout cas partager les honneurs de sa dĂ©couverte avec son compĂ©titeur de l’ancien monde » ; et Lacan d’ironiser sur la postĂ©ritĂ© et la place qu’elle voudra bien faire, Ă  cĂŽtĂ© de Hill, Ă  un M. NiĂ©pce, qui cependant n’était pas amĂ©ricain. » Ce parcours s’achĂšve le 12 octobre 1851 n°36, p. 142. 25 La LumiĂšre, 6 mars 1852 vol. 2, n°11, p. 41-42.Toujours appuyĂ© sur des sources amĂ©ricaines, le texte français réécrit ces dĂ©nonciations surtout morales dans le vocabulaire mythologique du bateleur », de son puff » et de son piĂ©destal de carton ». C’est aussi dans cet article que Lacan se livre Ă  une computation des profits du rĂ©vĂ©rend Hill une somme d’environ 200 000 F, une fortune !
 », surtout par contraste avec le dĂ©nuement de NiĂ©pce, qui, lui, ne fait pas de bruit et n’annonce rien ; il travaille et il rĂ©vĂšle. » Ce dĂ©nouement » sera suivi le 10 avril 1852 vol. 2, n° 16, p. 62 d’un Ă©pilogue » dans lequel Lacan brocarde violemment l’ infatigable philanthrope » Hill et ses Ɠuvres de bienfaisance ». 26 “Nouvelles d’AmĂ©rique”, La LumiĂšre, 27 novembre 1852 vol. 2, n° 49, p. 193-194. La lettre-manifeste de Hill, adressĂ©e Ă  la confrĂ©rie daguerrienne et au public en gĂ©nĂ©ral », avait Ă©tĂ© publiĂ©e le 26 octobre dans le New York Daily Times et reprise dans l’American Artisan du 6 novembre, source de la traduction française. Cette pĂ©tition intervenait alors que Hill avait reçu de nombreux tĂ©moignages et certificats favorables, les plus importants Ă©tant ceux de Samuel Morse, publiĂ©s dans le National Intelligencer du 8 octobre 1852 dans ce texte, repris dans le SA du 23 octobre, Morse dĂ©clarait que cette invention Ă©tait aussi remarquable que la dĂ©couverte originale de la photographie par Daguerre » et le New York Times du 26 octobre ; voir sur tout ceci F. et M. Rinhart, The American Daguerreotype, op. cit., p. 217-218 et K. Silverman, op. cit., p. 307. La LumiĂšre ne fit nullement Ă©tat de ces tĂ©moignages trĂšs favorables, mais seulement des nouvelles attaques du SA et du PAJ contre Hill, son goĂ»t du secret et la tonalitĂ© agressive de son manifeste. 27 En avril 1852 dĂ©jĂ , Hill avait fait Ă©tat Ă  Samuel Morse de sa dĂ©fiance Ă  l’égard des savants français », qu’il soupçonnait de vouloir sauter sur mon trĂ©sor, et cela dans mon pays natal » Levi Hill Ă  Samuel Morse, 26 avril 1852, Samuel Morse Papers, Library of Congress, General Correspondence ; cf. K. Silverman, op. cit., p. 306. 28 Le feuilleton dĂ©gĂ©nĂ©ra en 1853 en controverse franco-française, entre Lacan et La LumiĂšre d’un cĂŽtĂ©, l’abbĂ© Moigno et le Cosmos, revue Ă©clectique qui eut un temps l’ambition de dĂ©trĂŽner la prĂ©cĂ©dente, de l’autre – controverse qui voit notamment l’abbĂ© Moigno, d’abord violemment hostile Ă  Hill et aux tĂ©moignages de complaisance » de Morse Cosmos, vol. 2, p. 39-41, 5 dĂ©cembre 1852, se muer en un partisan Ă©phĂ©mĂšre mais ardent de Hill et de Jason Campbell, et se livrer sur des colonnes entiĂšres de Cosmos Ă  de savantes critiques philologiques des traductions du SA fournies par La LumiĂšre ibid., p. 89-90. Lacan concluait en dĂ©clarant, d’un ton entendu, pouvoir comprendre la sympathie de M. l’abbĂ© Moigno pour le rĂ©vĂ©rend Hill » M. Hill et le Cosmos », La LumiĂšre, 4 juin 1853, vol. 3, n° 23, p. 90. Le 17 fĂ©vrier 1855, dans le dernier entrefilet de La LumiĂšre sur le hillotype, Lacan ironisera sur la parution d’un nouveau livre de Hill, toujours le mĂȘme et toujours nouveau » vol. 5, p. 26. Mais ce livre ne sera pas commentĂ©, pas plus que le traitĂ© de 1856. Ultime preuve de la mode française du hillotype, la Revue photographique, apparue en dĂ©cembre 1855, y consacre le 5 janvier 1856 un article subodorant une nouvelle mystification » vol. 1, n° 3, p. 34. 29 Cf. F. Brunet, La Naissance de l’idĂ©e de photographie, Paris, Puf, 2000, p. 47-52, et Paul-Louis Roubert, L’Introduction du modĂšle photographique dans la critique d’art en France 1839-1859, thĂšse de doctorat, UniversitĂ© de Paris I, juin 2004, p. 31-57. 30 À commencer par les Humphrey et les Snelling, qui cherchaient Ă  organiser la corporation daguerrienne pour la guĂ©rir de sa rĂ©putation de charlatanisme cf. les textes citĂ©s par W. Welling, op. cit., p. 96, 107-109. On peut prĂ©sumer que l’affaire Hill a contribuĂ© Ă  favoriser la formation institutionnelle de la corporation. 31 Un bon exemple de cette rĂ©fĂ©rence est l’espoir exprimĂ© dans un article du PAJ de 1851, que cite La LumiĂšre dans son compte rendu du 1er juin 1851 que le gouvernement des États-Unis Ă©pargnera Ă  M. Hill la nĂ©cessitĂ© de prendre un brevet pour protĂ©ger ses droits, en lui achetant, au profit du monde entier, sa prĂ©cieuse dĂ©couverte » vol. 1, p. 67. Cette piste serait Ă  approfondir du cĂŽtĂ© amĂ©ricain, oĂč l’aspiration Ă  une divulgation dĂ©mocratique » semble avoir Ă©tĂ© rĂ©pandue, sinon partagĂ©e par Hill lui-mĂȘme. 32 Émanant du comitĂ© sur les brevets, qui avait auditionnĂ© Hill, ce rapport Ă©tait inhabituel dans sa dĂ©marche et Ă©tonnant dans ses attendus et ses conclusions cf. P. Rinhart, The American Daguerreotype, op. cit., p. 220-221 ; il mĂ©rite une analyse approfondie. Il fut critiquĂ© par le SA du 26 mars 1853 vol. 8, p. 224.Top of page List of illustrations Caption Fig. 1. L. Hill, femme tenant un drap d’aprĂšs peinture ou estampe, hillotype, 21,5 x 16,5 cm pleine plaque, v. 1850-1855, Photographic History Collection, National Museum of American History, Smithsonian Institution. Nota bene le crĂ©dit de cette image, commun Ă  toutes les illustrations de l’article, ne srea pas rĂ©pĂ©tĂ© dans les lĂ©gendes suivantes. URL File image/jpeg, 328k Caption Fig. 2. L. Hill, cavalier chutant de son cheval d’aprĂšs peinture ou estampe, hillotype, 16,5 x 21,5 cm pleine plaque, v. 1850-1855. URL File image/jpeg, 416k Caption Fig. 3. L. Hill, discussion de soldats avec un drapeau français d’aprĂšs peinture ou estampe, 16,5 x 21,5 cm pleine plaque, hillotype, v. 1850-1855. URL File image/jpeg, 376k Caption Fig. 4. L. Hill, la CĂšne d’aprĂšs une peinture ou estampe, hillotype, 16,5 x 21,5 cm pleine plaque, v. 1850-1855. URL File image/jpeg, 336k Caption Fig. 5. L. Hill, portrait d’homme de style napolĂ©onien d’aprĂšs peinture ou estampe, hillotype, 21,5 x 16,5 cm pleine plaque, v. 1850-1855. URL File image/jpeg, 412k Caption Fig. 6. L. Hill, nature morte d’aprĂšs peinture ou estampe, hillotype, 21,5 x 16,5 cm pleine plaque, v. 1850-1855. URL File image/jpeg, 448k Caption Fig. 7. L. Hill, paysage d’aprĂšs nature, hillotype, 21,5 x 16,5 cm pleine plaque, v. 1850-1855. URL File image/jpeg, 348k Caption Fig. 8. L. Hill, quatre espĂšces d’oiseaux d’aprĂšs peinture ou estampe, hillotype, 21,5 x 16,5 cm pleine plaque, v. 1850-1855. URL File image/jpeg, 356k Caption Fig. 9. L. Hill, homme et femme Ă  cheval d’aprĂšs peinture ou estampe, hillotype, 21,5 x 16,5 cm pleine plaque, v. 1850-1855. URL File image/jpeg, 617k Top of page References Bibliographical reference François Brunet, “Le point de vue français dans l’affaire Hill”, Études photographiques, 16 2005, 122-139. Electronic reference François Brunet, “Le point de vue français dans l’affaire Hill”, Études photographiques [Online], 16 Mai 2005, Online since 09 September 2008, connection on 17 August 2022. URL of page Sur le tournage du “American History X” hongrois "Le cinĂ©ma hongrois peut-il conquĂ©rir les salles europĂ©ennes. Ici se tourne “Home Guards”, l’un des trois longs-mĂ©trages dans lesquels le Fonds cinĂ©matographique national hongrois a dĂ©cidĂ© d’injecter plusieurs millions d’euros. L’histoire de deux frĂšres, deux jeunes marginaux dĂ©sabusĂ©s dans une pauvre ville de banlieue, confrontĂ©s Ă  l’arrivĂ©e du nouveau chef de la police. Pour la rĂ©alisatrice Krisztina Goda, ce film montre ce qu’un peu de pouvoir et d’idĂ©ologie peut faire Ă  une personne et Ă  une communautĂ© entiĂšre “mon prĂ©cĂ©dent film, CamĂ©lĂ©on, parlait d’un homme qui ment Ă  tous ceux qu’il rencontre. Home Guards parle plutĂŽt de comment toute une communautĂ© est manipulĂ©e. C’est intĂ©ressant, et il y a beaucoup d’opportunitĂ©s dramatiques dans ce film.” La suite sur

american history x entier en français